Andante

Definition française : Adv. Selon un tempo modéré
Définition espagnole : Adj. Errant

mercredi 18 mai 2011

Iquitos puis Lima

On ne restera pas très longtemps dans cette grande ville amazonienne. On retrouve vite l'ambiance péruvienne avec le bruit des klaxonnes.
On visite les divers marchés artisanaux (Virginie fera le plein de cadeaux), on fait la visite d'un centre de réhabilitation du manati, le lamantin de l'Amazone et on se balade dans le centre ville.

Le lendemain de notre arrivée à Iquitos, on prend l'avion pour la capitale péruvienne...en disant adieu à la belle Amazone.

Lima nous surprend agréablement : le centre ville est très joli, surtout la Plaza de Armas. On fait encore une fois le tour des marchés artisanaux, on s'est privé pendant des mois alors là on fait le plein de cadeaux et de souvenirs!

Le dernier jour, on se fait un dernier bon resto, Ceviche et Chupe de pescado...délicieux!
Et puis bon, c'est l'heure de repartir sur un autre continent, plus vieux, lointain mais familier ; ça fait tout chose lors du décollage.

On quitte l'Amérique...C'est la fin de notre aventure...Et le début d'une nouvelle page !

Remontée de l'Amazone (3)

Nous voici de nouveau sur le fleuve, en route pour notre dernière étape : Iquitos.
Comme nous sommes désormais au Pérou, les bateaux sont différents, un peu plus rustiques, plus lents, mais guère moins commodes. Cette fois, nous avons plus de place pour nous étaler dans nos hamacs. On se rend compte petit à petit qu'il y a pas mal de touristes à bord (3 anglaises, 3 américains et 1 autre français). Probablement parce que ça fait une semaine qu'aucun bateau n'était parti de la triple frontière.

L'ambiance est encore une fois différente et encore une fois sympathique. On a passé pas mal de temps sur ces 3 jours à parler avec nos voisins de hamacs.

Ici le fleuve est presque occupé en permanence par de petites fermes et des petits villages, du coup il n'y a pas énormément de berges vraiment sauvages. Mais l'observation des multiples activités qui se déploient dès qu'on arrive à un port est toujours un vrai spectacle : chargement et déchargement de produits divers et variés, descente et remontées de nouveaux passagers, vendeurs en tout genres, etc.
Du coup on s'est retrouvé avec une dizaine de cochons et deux vaches sur le pont avant, je vous explique pas l'odeur au 3ème jour!

En tous cas tous s'est une nouvelle fois bien déroulé et nous sommes arrivés à Iquitos en temps et en heure prévue.

vendredi 6 mai 2011

Petite excursion en Amazonie

Quand nous sommes arrivés à Tabatinga, nous avons appris que le prochain bateau ne partait que trois jours plus tard. Pour tuer le temps et parce que ce serait notre seule opportunité de voir la forêt de plus près, nous nous sommes embarqués dans une petite "excursion" d'une journée et demi.

Nous voila donc partis avec notre guide en direction d'une petit complexe touristique où nous observons les Victoria Regia, fameux nénuphars amazoniens qui peuvent faire plus d'1 mètre de diamètre. Mais nous, on s’émerveille plus devant une petite rainette mimétique et un phasme volant, à la grande surprise de notre guide! Le proprio est très fier de nous montrer ses aras domestiques qui, il faut bien le dire, sont magnifiques. Mais là encore, on les trouvait infiniment plus beaux dans le ciel que perchés sur une épaule...

Le deuxième arrêt se fait dans un petit village où tous les gamins et quelques adultes se pressent vers nous avec un animal sauvage de compagnie dans les mains. Alors voila ils sont là, et nous, notre but est de s'écrier "O mon Dieu que c'est magnifique ce petit perroquet, et qu'il est terrible cet anaconda"...Bref c'est pas du tout notre truc et on a qu'une hâte, c'est de repartir sur le canoë (même si Guillaume craque devant le jeune ocelot tenu en laisse). Le pire c'est que cette petite communauté n'est même pas payée par l'agence qui nous organise le tour. Ça veut dire qu'il faut leur offrir des bonbons et une "petite pièce". On ne manquera pas dans toucher deux mots à notre guide...On part écoeurés, l'un des moments les plus désagréables du voyage. Décidément ce genre de tourisme ne nous convient pas du tout.
Il nous faudra un joli toucan et plusieurs paresseux pour que notre humeur s'améliore.

Heureusement à partir de là, cette excursion devient beaucoup plus sympa. On entre vraiment dans la forêt inondée et on s'éloigne enfin des plantations de bananes et de manioc qui parsèment les rives. Le soir on installera nos hamacs dans une petite communauté qui vit de la pêche et du tourisme. On part voir les dauphins (roses et gris) au soleil couchant, puis après le repas on va chercher les caïmans à la lampe. Notre guide attrape deux petits individus qu'on peut admirer de près, sympa.

La nuit Guillaume s'extasie devant une rainette plus grosse que nos grenouilles vertes et devant une tarentule qui se balade sur les murs de notre cabane. Le lendemain matin on réveille notre guide à 5 heure et demi comme prévu, mais il nous fait gentiment remarquer qu'il est une heure de moins avec le décalage horaire entre le Brésil et le Pérou (effectivement on est du coté péruvien de l'Amazone...). On retourne se coucher pour une heure de sommeil en plus.
Au petit matin, à l'heure prévue, on va pêcher le piranha. C'est une pêche légèrement moins subtile que la pêche à la mouche : une grosse branche avec un gros fil et un gros hameçon, du poisson frais pour appâter et plein de bruits dans l'eau avec la "canne" pour attirer le poisson. Virginie en sort un, Guillaume fait bredouille. Du coup au petit déj' on se fait une friture de piranhas!
L'activité suivante sera une balade en barque, sans moteur. On peut enfin profiter de l'ambiance de la forêt...la meilleur partie de cette excursion!
Enfin on revient vers la ville, notre guide en profite pour élaguer un peu le chemin. Pas de chance pour nous, il tape dans un nid de guêpes et voila les occupantes bien nerveuses prêtes à en découdre avec nous. On s'en sortira sans piqûres, mais on s'est bien fait peur (d'autant que notre guide avait bien pris soin de nous dire qu'avec deux piqûres on a de la fièvre!)...

Et nous revoilà à Tabatinga, prêts a reprendre le bateau pour notre dernière étape : Iquitos!

Remontée de l'Amazone (2)

Deuxième partie : de Manaus à Tabatinga (triple frontière Brésil/Colombie/Pérou)

Avant de repartir sur les méandres de l'Amazone, on passera deux jours à Manaus, une ville de plus d'1,7 millions d'habitants. Le retour à la ville est un peu brutal, après 5 jours sur un bateau ! Mais, on retrouve vite nos petits plaisirs : le coco gelado (eau de coco dans sa noix), les marchés artisanaux pour Virginie et d'autres activités culturelles, tel que le petit musée ethnologique situé derrière l'opéra, le parc municipal du Mindu...

Le jour du départ arrive vite et on est bien heureux de savoir qu'on va enfin pouvoir utiliser nos hamacs achetés à Bélem ! Comme on nous l'a conseillé, on arrivera 5 heures avant le départ de notre bateau pour s'assurer les meilleurs places en hamac (éviter d'être proche des toilettes, de la sono ou encore des zones de circulation). Effectivement, on a l’embarra du choix. Par contre, notre emplacement stratégique et le fait que l'on soit les premiers sur le bateau, n'empêchera pas les gens de s’empiler les uns sur les autres. Guillaume passera la première nuit avec mes pieds dans sa figure et le cul d'un mec au-dessus de ses pieds : autrement dire on est serré comme des sardines ! Peu importe, on s'adapte bien à nos hamacs et nos nuits relativement courtes sont très vites récupérées avec les siestes de l'après-midi.

Sur ce deuxième parcours, on se retrouve les seuls touristes à bord du bateau et l'ambiance est très différente. Tout d'abord, on découvre que l'alcool est interdit à bord...on trouve aussi que les gens sont beaucoup plus discrets, mais pas la musique par contre ! Le choc de culture : un mélange de Péruviens, Colombiens et Brésiliens composent le bateau. En plus, de la barrière de la langue, les comportements sont vraiment différents. Les péruviens nous on paru beaucoup plus discrets que les Brésiliens! Bref, on confirme que l'ambiance sur le bateau est le fait des personnes qui le composent...et peut être aussi un peu de l'alcool !

Toutefois, l'ambiance Amazonienne nous encore passionnée durant ces 6 journées passées à bord du bateau, Guillaume a profité d'un peu plus de tranquillité pour remplir son carnet de dessins et le terme de "voyage andante" a pris toute sa signification pour Virginie !

Remontée de l'Amazone (1)

Première partie : de Bélem à Manaus

le trajet durera 5 jours. On tenait à faire ce trajet en hamac, mais à force de nous faire peur (vol de bagages, agressions, etc...) notre amie Daniela, qui connaît son pays mieux que nous, nous a convaincu de prendre une cabine. Ça nous revient 2 fois plus cher mais comme on n'a quasiment rien dépensé pendant notre semaine en ville, on peut se le permettre.

Bref nous embarquons sur notre fier navire (après s'être fait escroqué de 20 réals a l'embarquement, parce qu'on nous a fait payer une taxe qui n'existait pas...les salopards). A peine mis un pied sur le bateau, on commence à se faire accoster par les autres passagers : hola, tudo bem ? De que pais ? etc... ! bref, on s'installe dans notre cabine et on monte sur le pont supérieur pour faire connaissance. L'ambiance est déjà bien engagée : les baffles à fond les ballons nous font fibrer sur un rythme de samba, les bières sont déjà bien entamées et nous voila adoptés ! Cette première soirée sera une mise en bouche pour les 5 journées qui suivront ! On est très vite séduit par l'accueil des Brésiliens et leur coté festif, mais peut être un peu trop aussi, quand au bout de 4-5 jours on se rendra compte que pour avoir un peu de tranquillité, il faut s'enfermer dans notre cabine (ce qui n’empêchera pas certains de frapper a notre porte !). Bref, notre espoir de lier contact avec les locaux a été comblé, les crayons de couleurs de Guillaume s'en souviennent encore ( les gamins ont adorés colorier les dessins de Guillaume !). Le défi d'apprendre la langue Brésilienne en 5 jours aussi ! On plaisante un peu, mais pour le coup, on a eu droit a un cours intensif : nos "profs" bourrés du matin au soir été très insistants et nous faisaient répéter sans cesse la même chose ! En plus des locaux, nous avons rencontrés un couple d'instit' retraité français, un italien et un sénégalais ! Eux moins effrayés que nous par les risques de vol étaient en hamac. On s'est bien vite rendu compte que la suite de notre voyage sur le fleuve se poursuivrait en hamac et non pas en cabine !

Mis à part l'ambiance sur le bateau, il y a celle du fleuve Amazone, de sa faune, de sa flore et de ses habitants.

On a passer 5 jours à contempler les berges, a se rendre compte qu'il peut aussi il y avoir du relief dans cette étendue, que la forêt est sans cesse changeante et que l'on peut y apercevoir une multitude d'oiseaux et même des singes !

L'activité du fleuve a aussi son charme : sa couleur café au lait et ses changements de couleur ( confluence avec d'autres cours d'eau de couleur plus sombre), observation de dauphins endémiques d'Amazonie (l'étrange dauphin rose et le dauphin gris). D'ailleurs l'Amazone ce n'est pas un simple fleuve, c'est une multitude de ramifications, tantôt étroite comme la Durance et tantôt large comme une "mer".

L'Amazone, c'est aussi un fleuve habité ! Les nombreuses maisons et petites communautés que nous avons longés et les villes où nous avons accostés, nous ont permis de nous rendre compte que ce n'est pas si vierge que ça ! Plus qu'habité, la présence humaine apporte de vraies scènes de vie : à bord de leurs canoës, les enfants abordent notre bateau en marche (en une manœuvre technique et dangereuse très impressionnante, pour nous autres touristes) pour vendre leurs produits, d'autres nous abordent et utilisent le bateau pour se déplacer de ville en ville et les enfants depuis les berges jouent dans les vagues d'étrave.

Bref, on a passé 5 jours sans trouver la moindre minute pour s'ennuyer (peut être que l'avis n'a pas été suivi par tous les autres touristes) et c'est décidé, on continue l'aventure jusqu'à Tabatinga en bateau lent et en hamac ! et malgré ce qu'on a pu lire dans d'autre blog, la bouffe effectivement peu variée ne nous a pas trop gêné (faut juste s'adapter aux horaires !).




mardi 3 mai 2011

Belem

Après avoir pris l'avion a Iguazu, nous nous rendons a Belem pour la dernière étape de notre voyage : l'Amazonie ! On est reçu chez une amie. Lorsque nous entrons dans son appartement, il est difficile de croire que la veille nous avons dormi sous les bancs de l'aéroport : elle vit dans un 700m² "de marbre et de dorures", au dernier étage d'un des plus hauts immeubles de la ville, terrasse avec piscine. Ce voyage nous réserve des contrastes étonnants, et c'est ça qui est bon! Nous passerons donc une semaine en la compagnie de Daniela et Marcello qui nous auront chouchoutés comme on ne l'avait pas encore été au cours de ce voyage : découverte de l'île de Mosqueiro et ses plages amazoniennes, degustation de tous les mets locaux et tous les fruits possibles et imaginables, les musées de la ville, la cave à vin de Marcello... Bref une semaine reposante et bien agréable, loin de tout ce que nous avion vécu jusqu'à présent ! Virginie profite des nombreux marchés artisanaux pour commencer à remplir nos sacs de souvenirs !
Merci encore à eux pour leur accueil et à Etienne d'avoir financé notre séjour à Belem (la facture ne devrait pas tarder !).

dimanche 1 mai 2011

Iguazu

Iguazu est un site internationalement connu pour ses fabuleuses chutes d'eau. Situé entre l'Argentine et le Brésil, Virginie qui y était déjà allé a convaincu Guillaume : on va y jeter un coup d’œil!
Au lieu de commencer par les cascades comme des gens normaux, on commence par un sentier de quelques km pour faire monter la pression et pour faire connaissance avec la forêt tropicale humide locale que nous retrouvons enfin (on l'avait quittée au Pérou il y a de cela fort longtemps!). On se fait plaisir en observant toucans, trogon, coucous, pics et une troupe de singes qui se pavanent juste devant nous pour notre plus grand plaisirs. On se régale à les voir évoluer dans les arbres avec leur 5 membres (la queue est préhensile!).


On observe nos premiers coatis, animal étrange, très curieux et opportuniste : dès qu'on froisse un bout de plastique ils arrivent tous à nos pieds. Les touristes les ont bien dressés à leur donner des chips et autres dégueulasseries humaines et ils ont parfaitement associé ce bruit à de la nourriture facile...un peu navrant. D'autant plus que les ptits ont le même reflexe...a croire que leur mère les nourissent au lait en poudre de chez Nestlé !

Et puis ça y est, c'est l'heure d'aller voir ces fameuses chutes d'eau. Et effectivement c'est un spectacle époustouflant. Ça ne sert pas à grand chose de décrire de l'eau qui tombe...les photos pourront éventuellement vous évoquer un peu de la magie du site mais c'est du "son et lumière" interactif (on est complètement trempé quand on passe à certains belvédères, ce qui est agréable vu la chaleur tropicale qui règne ici). Bref on balade parmi les passerelles, aménagement plutôt bien réussi et intégré. Toutes les perspectives sont belles et on ne se lasse pas une seule seconde de déambuler face à ces cascades. En plus de ça, l'ambiance est magnifique, avec une multitude de papillons (Guillaume n'en a sans doute jamais vu autant de différents sur un même site, c'est dire!), un gros serpent, plein d'oiseaux, une végétation luxuriante...bref un magnifique endroit.

Évidemment dans ce genre de lieu magnifique et facilement accessible, les touristes se pressent en masse, ce qui peut éventuellement gâcher le plaisir. Mais finalement on arrivera à faire abstraction...sauf quand 3 groupes d'environ 40 personnes chacun décident de se faire prendre en photo devant les chutes juste devant le banc où on venait de s'arrêter pour casser la graine. Et aux abords des restos, les coatis pullulent : ils préfèrent le chocolat et les galettes, aux larves de coléos.
La journée passe et on veut la finir en beauté par la Garganta Del Diablo, c'est un peu comme une chasse d'eau mais en plus gros. pour s'y rendre on prend le petit train touristique sur 2 ou 3 km. Le spectacle de cette Gorge du Diable est pour nous le plus impressionnant car on est vraiment a coté de cet énorme chiotte (on a les images qu'on peut!). Du coup, on se prend des embruns qui nous trempent jusqu'aux os en deux secondes et le Dolby Digital Surround Strereo est vachement au point.

Mais c'est pas tout ça et il va falloir rentrer quand même. Pas d'bol on loupe le petit train qui nous ramène au centre et le prochain part dans une demi heure. Pas grave, on va faire la marche le long de la voie ferrée, on est plus a ça près.



A peu près à la moitié du chemin, Virginie interrompt brusquement Guillaume :"-Regarde !"
En même temps qu'elle dit ça elle réalise que la grosse bestiole qu'elle vient de voir à 40mètres devant nous n'est pas un mouton comme son cerveau a bien essayé de lui faire croire, mais un jaguar. Guillaume, lui, réalise immédiatement que c'est un jaguar qui vient de passer sur la voie ferrée et disparaître dans la forêt. Ça n'a duré que 2 secondes mais le rêve de Guillaume vient de se réaliser, voir un félin sauvage dans son milieu. Il est un peu tout fou et embrasse Virginie qui, un peu plus prudente, commence déjà à sortir le petit feuillet qu'on nous a donné à l'entrée du Parc "Que faire si vous rencontrez un jaguar?". Manifestement faut pas lui tourner le dos, faut le regarder dans les yeux et faire des grands gestes et du bruit.
Juste après avoir vu l'animal, un train est passé dans le sens inverse. Il a dû s'éloigner maintenant. Virginie propose de rebrouser chemin, l'idée de passer sur les traces du jaguar ne l'enchante pas. Mais Guillaume est assez serein et rassure Virginie, ça fait 30 ans qu'on lui dit que les animaux ont peur de l'Homme, ça doit être vrai et il doit être loin maintenant!...Mais il sort quand même machinalement son appareil photo "au cas où" et Virginie continue de lire le feuillet pour se rassurer !
Bien sûr, on n'a pas marché 30 mètres qu'on entend du bruit dans les fourrés, vraiment pas loin de nous...un peu comme si un jaguar se baladait dans les taillis...
Et évidemment la (très) grosse bête ressort à peu près là où on était y'a 30 secondes, s'immobilise a coté de la voie ferrée et nous regarde. Tout en reculant doucement, Guillaume prend le temps de faire 2 photos à la volée et de remarquer qu'il a un collier émetteur . L'information n'intéresse pas du tout Virginie qui s'est déjà bien éloignée en faisant des grands gestes et en faisant du bruits du genre "Guillaume dépêche toi, je crois qu'il a bougé!". A ce moment là, Guillaume n'est plus du tout serein et se presse de rejoindre Virginie sans jamais tourner le dos à l'animal. On s'éloigne tout en continuant a faire des grands gestes mais on a vraiment l'impression de lui faire "Coucou, on est là!"...En tout cas, lui, donne l'impression d'être intrigué par ces deux zigotos gesticulant. On finit par disparaître de son champ de vision, et donc lui du notre ; ce qui fait du bien car c'est pas évident de soutenir le regard d'un jaguar, croyez-nous! Lui n'aura finalement pas bougé.
A ce moment là on accélère le pas tout en regardant régulièrement derrière nous. Virginie peut enfin laisser les émotions sortir. Après avoir parcouru une bonne distance, Guillaume regarde les photos : y'en a une qui est toute floue, mais l'autre...ce sera sans doute l'une des meilleurs photos de toute sa vie!
Arrivés enfin à la petite gare, on informe immédiatement les gens du Parc. Ils semblent prendre la chose avec une relative légèreté. Mais la photo semble faire son petit effet et ils passent quelques coups de talkie-walkie : on est expressément invités à aller voir les gardes-parcs. Il faut donc continuer à marcher sur cette voie ferrée. Malgré l'affluence de touristes qui nous entourent désormais, on a du mal à ne pas regarder tout autour de nous au moindre bruit.
Finalement les gardes-parcs nous apprendront que c'est exceptionnel de voir un tel animal, qui plus est à cette heure de la journée et dans un site aussi fréquenté. L'an dernier ils ont marqué 5 individus dont le notre (de nuit et avec des chasseurs professionnels !), ce qui explique la présence du collier. On a demandé s'ils pouvaient nous donner quelques information sur cet individus...on attend encore.


(photo brute au 300mm, non recadrée)


Vous l'aurez compris, cette rencontre a été le moment le plus intense de notre voyage. Ca restera notre seul sujet de conversation pour les jours suivants. Pour Virginie, il aura fallu un peu de temps pour que ce moment très spécial se convertisse en un bon souvenir. Pour Guillaume, vous connaissez le bonhomme...