Andante

Definition française : Adv. Selon un tempo modéré
Définition espagnole : Adj. Errant

jeudi 25 novembre 2010

Dernieres nouvelles avant longue rando!

Comme vous avez pu le constater, on a écrit pas mal de messages ces derniers jours (quelle chance petits veinards : plein de lecture pour vos froides nuits pré-hivernales). Faut dire qu'une petite pharyngite s'est attaquée a Virginie et qu'on a retardé notre rando de quelques jours. Pas tres grave, Cusco n'est pas le pire endroit où s'attarder. Aujourd'hui ca va mieux et on a l'aval du medecin : nous partons donc pour le grand trek du Choquequirao-Machu Pichu, en solo (sans guide ni muletier) et pour 9 jours. Pas d'inquietude les mamans, on a eu tout le temps de preparer tout ca et on croisera ravitaillement et routes carrossables assez rapidement.

A bientôt!

mercredi 24 novembre 2010

Le Ceviche de Camarón (crevettes)

L’incontournable soupe froide que l’on déguste dans tous les restaurants équatoriens. Vous pouvez faire la même chose avec d’autres crustacés et coquillages !

On l'a testé et c'etait presque aussi bon qu'au restaurant ! Merci a Carlos, le chef cuisto de Bellavista, pour la recette.

Pour 2 personnes :
· 1 oignon moyen (de préférence rouge)
· 1 tomate moyenne
· Le jus d’une orange
· Le jus de deux citrons verts
· 200 gr de grosses crevettes roses crues décortiquées
· Un petit bouquet de coriandre fraîche
· Une petite cuillère de moutarde
· Sel et poivre

Préparation :
- Couper en très petits dés l'oignon, râper la tomate et ciseler la coriandre. Mélanger le tout.- et ajouter le jus des citrons et de l’orange.
- Faire cuire les crevettes dans deux verres d’eau (l’eau doit recouvrir les creuvettes). Les Cuire très rapidement dans l'eau bouillante (elles doivent rester tendres).
- Ajouter le jus de cuisson des crevettes et les crevettes au mélange indique ci-dessus (oignon, tomate, coriandre, jus de citron et d’orange)
- Ajouter la cuillère de moutarde, sel et poivre, et un peu d’huile.
- Servir frais.

On vous conseille de manger cette soupe froide avec des bananes vertes frites (plantains) et du riz. Un régal !

Pour les bananes vertes, il suffit de les couper en lamelle de 3-4 cm environs, de les faires frire dans de l’huile, puis de les sortir de la poêle une fois qu’elles sont dorées. Les disposer sur une planche à découper et les aplatir avec le dos d’un verre. Une fois aplaties, les remettre dans la friture deux a trois minutes.

Le Pisco Sour

L’incontournable cocktail péruvien que l’on déguste dans tous les restaurants, bars et cafes.

On l’a déjà dégusté moult fois dans plusieurs bars, resto et café Péruviens… promis des qu’on rentre de notre trek on se le fait à l’hôtel !

Pour 6 personnes :
· 30 cl de Pisco (marc péruvien à base de moût de raisin) à défaut du marc de bourgogne jeune
· 10 cl de jus de citrons verts
· 10 cl de sirop de sucre de canne
· 1 blanc d’oeuf
· 1 cuillère à café de sucre cristal
· 4 à 6 glaçons
· Canelle en poudre

Préparation :
- Dans un mixer, monter le blanc en neige avec le sucre cristal.
- Ajouter le jus des citrons, le sirop de sucre, l'alcool, les glaçons. Mixer le temps de fondre les glaçons.
- Verser dans des verres individuels. Décorer d'une pincée de cannelle poudre sur le "blanc" de chaque verre.

Volontariat à Aldea Yanapaï, à Cusco

A Chachapoya on avait récupéré un petit flyer parlant d’une asso à Cusco qui acceptait les volontaires pour s’occuper d’enfants. Un mois plus tard nous voila à Cusco et après avoir pris les renseignements adéquats, nous avons décidé de passer une semaine de bénévolat dans cette association qui s’occupe de niños l’après-midi. Il faut savoir qu’au Pérou, il n’y a pas école l’après-midi. Du coup, pour les enfants, les alternatives sont la rue ou la télé (qui possède des programmes laaargement aussi affligeants que les nôtres et pas du tout adaptés à des gamins). Bref l’alternative que propose Yanapaï et de s’occuper des enfants, de 15h a 18h30.
L’après-midi est divisée en trois parties : de 15h a 17h, les enfants sont répartis dans différents ateliers comme l’aide au devoir, le tutorat, les jeux éducatifs et la classe d’art. Ensuite tout le monde se regroupe autour de Yuri, l’initiateur du projet, qui lance une discussion où tout le monde peut participer. Ca peut durer une petite demi -heure, puis à partir de 17h30 des classes se forment, par âge, et chacune va rejoindre ses professeurs pour discuter et réaliser une « œuvre » (théâtre, danse, dessins, …) autour d’un thème qui change chaque semaine. Cette semaine c’était « les dieux incas ». Le vendredi, chaque classe présente son œuvre, c’est le spectacle de fin de semaine.

Voila pour l’intro, maintenant on va vous parler de ce qu’on a fait plus précisément et de nos impressions :

Gut : le lundi matin on apprend que je suis en classe d’aide aux devoirs et Virginie en classe d’art. On demande gentiment à échanger nos postes respectifs vu que je ne sais pas écrire ni vraiment parler en espagnol et que Virginie ne sait pas dessiner. Moi en art et Vivi en aide aux devoirs, ok, c’est mieux. Par contre celle qui devait m’aider pour cette classe d’art est malade…et je ne me sens pas trop de gérer des p’tits de 5 à 8 ans tout seul… Heureusement que Hana, une belge qui parle bien espagnole vient d’arriver et peut m’aider. On a décidé de faire une œuvre différente chaque jour mais toujours selon le même principe. Ce seront des animaux en cartons, dont chaque enfant découpera puis colorera une partie du corps, en s’aidant mutuellement. Ca c’est le projet ; Parce que dans la réalité sur 6 ou 7 gamins, y’en a deux qui sont à fond (mais seulement pendant 10 minutes), deux qui discutent entre eux, deux qui font complètement autre chose, et une vingtaine qui courent dans tous les sens (en tout cas c’est l’impression que ca donnait !). En plus dans une petite pièce remplie de cartons, de papiers colorés, de feutres, crayons, peinture…je vous laisse imaginer la rigolade en fin de séance quand il faut tout ranger, ensembles, dans la joie et la bonne humeur ! Mais en fait c’était très sympa, on a effectivement fait ce qu’on voulait faire : un rugissant jaguar (lundi), un terrible dragon (mardi), un immense serpent (mercredi) et un splendide condor (jeudi). Et le vendredi Virginie a utilisé les trois animaux sacrés des Incas que sont le condor, le jaguar et le serpent pour décorer son théâtre. Eh oui parce qu’en plus d’être une classe d’art c’est une classe éducative en lien avec le thème de la semaine ! La partie sur le thème des dieux incas est un peu plus mitigée dans mon cas. En effet je me suis retrouve dans la classe des dinosaurios…les plus grands, les plus terribles…les pré-ados ! Ils ne sont que 7 ou 8 (selon les jours) et nous sommes 3 volontaires…Mais comment font les profs pour gérer des classes de 30 gamins ?!! On n’a quasiment rien réussi à faire en 4 séances ! La grosse difficulté est qu’on est là pour leur donner de l’amour, chose qu’ils n’ont pas forcement au quotidien chez eux ou a l’école, loin de là. Et c’est difficile d’y penser quand ils te poussent à bout, juste pour voir comment tu va réagir ! Mais j’ai une absence totale d’expérience avec les enfants, surtout de cet âge, et mon autorité sur eux est proche de la nullité…Pas facile d’être lâché comme ca ! Comme d’habitude je grossis un peu les traits. La première séance on a réussit à les intéresser une petite demi heure. La deuxième séance y’a eu un vrai travail sur une éventuelle histoire pour une éventuelle pièce de théâtre, mais de la part de deux élèves et seulement pendant un quart d’heure. La troisième séance Hana a du partir tôt et Juan Pablo, qui est le seul a avoir de l’autorité sur eux n’est pas venu…j’étais pas loin de la décomposition vers la fin… La quatrième séance trois masques ont été réalisés. Le vendredi, il nous restait une heure pour finir les costumes et créer une histoire avant le spectacle. On s’était dit que ca allait les stresser…penses-tu ! Ils sont quand même appris vite fait quels dieux ils allaient représenter. Et finalement le spectacle s’est très bien passe. Moralité, faut pas se stresser, ces minots sont bien plus dégourdis qu’ils ne veulent le laisser croire. Ca, c’était les impressions que je pouvais avoir à chaud en sortant de la classe, mais à chaque fois, en y réfléchissant le soir ou en discutant avec Vivi, je me rendais compte que c’était génial comme expérience, vraiment enrichissante. Et puis y’a tous ces petits moments, qui seuls resteront, où Franck a fait patiemment son masque, où Luis s’est lancé dans le débat avec Diana pour écrire une histoire en tenant compte de la mythologie Inca, où Lucas me dit bonjour, où ils ont tous su leur texte quand il fallait…Merci à eux pour ce qu’ils m’ont apporté !

Vivi : Comme l’a déjà introduit Gut, je me retrouve dans l’atelier d’aide aux devoirs. Cela ne m’a pas fait trop peur, dans la mesure où j’avais déjà eu une expérience similaire en France, dans une association à Gap. De plus l’aide aux devoirs concernait des enfants âgés de 6 à 9 ans (on a quasi le même niveau !)… globalement cette première partie s’est plutôt bien passée. Les enfants viennent de leur propre chef avec leurs devoirs, du coup ils sont motivés pour travailler ! Je ne dis pas qu’à la fin de la séance, ils n’y en avaient pas qui pensaient à une seule chose : rejoindre leur camarade pour jouer. En bref, la classe était calme et maîtrisable sans grosses difficultés. Il est important de préciser que si les enfants sont dans cette association, c’est avec l’accord de leurs parents qui attendent des résultats positifs. En gros si un gamin ne fait pas ses devoirs correctement et si à l’école on lui fait des remarques négatives sur ses devoirs, les parents ne le laisseront plus revenir à Yanapay, et les enfants en ont bien conscience !

La partie sur le thème des dieux Incas était un gros bide la première journée, mais elle a pris meilleure tournure les jours d’après. Se retrouver devant une classe de 6 gamins (on était deux nouveaux volontaires à gérer la classe) alors qu’on n’avait aucune expérience de l’enseignement et bien ca fait fichtrement bizarre ! On essaie tant bien que mal à les intéresser sur le thème des dieux Incas, mais ca ne durera que 15 minutes, sur une heure de temps. Très rapidement, on sent que les enfants s’ennuient à mourir, ils commencent à chahuter, à jouer, à faire du bruit. On arrivera finalement à calmer la classe en leur demandant de dessiner un dieu qu’ils ont choisi au préalable. Mais la encore on n’est pas sur qu’ils aiment dessiner… Heureusement, le lundi soir, il y a une petite réunion avec Yuri, le responsable du projet, et les volontaires pour un faire un bilan sur la première journée de classe. Je ne manque pas de mon moment d’expression pour demander un peu d’aide. J’explique que tenir une classe est un métier à part entière et que n’ayant aucune expérience en la matière, je ne me sens pas capable d’intéresser les enfants comme on le devrait. J’explique que j’ai eu une mauvaise impression de la première journée de classe et précise que je n’ai pas senti les enfants heureux et intéressés. Yuri me dit que les enfants de cette classe aiment beaucoup danser et propose de passer dans notre classe le lendemain pour apporter un peu d’aide. Le lendemain, Yuri donne quelques conseils avant la classe à l’ensemble des volontaires (qui ne seront pas de trop !). Il précise qu’il faut diviser les enfants (on dispose de deux tables dans chaque classe) et de mettre un volontaire par table et un autre au tableau. Il donne quelques conseils pour la gestion des enfants : en aucun cas, on ne peut laisser partir un enfant sans l’autorisation de la direction (la veille nous avions eu le cas d’un enfant qui disait devoir partir plus tôt…), que si un enfant parait étrange ou perturbateur il faut l’accompagner à la direction, que si un enfant veut aller aux toilettes on peut lui donner l’autorisation de sortir mais toujours en le surveillant… Des conseils qui paraissent ridicules, mais pourtant bien utiles. Nous voila partis dans notre classe pour la deuxième journée, et là on s’aperçoit qu’on a deux nouveaux et deux absents. Peut importe, il va falloir s’y habituer parce que ce sera comme ca jusqu'à la dernière journée. On reprend les présentations, on divise les enfants en deux groupes (en séparant les deux seuls garçons de la classe). Yuri arrivera très rapidement, et en deux trois mouvement il nous motive les gamins pour un spectacle de marionnette sur les dieux Incas. Il nous reste plus qu’à les aider à concevoir les marionnettes, à choisir le dieu qu’ils représenteront et à trouver un petit scénario pour la mise en scène de nos dieux Incas. Les jours avancent et les gamins changent tous les jours. Un jour on a notre dieu de la lune et l’autre on ne l’a plus. Vendredi, une heure avant la représentation, on est quasi au complet, dont un nouveau qui va remplacer un absent et moi qui remplacerait l’autre gamin absent… En cinq minutes le nouveau apprend son texte, heureusement qu’il est de bonne composition et très sage ! On terminera le spectacle un peu fatigués, mais fiers du résultat et des gamins ! En bref, la première journée était un peu chaotique, mais avec un petit coup de pouce et surtout un peu d’expérience, la fin de semaine était un plaisir.

BONNE EXPERIENCE !

Un mois et demi passé en Equateur… et alors ? L’heure du bilan !

Virginie a aimé :
- Le sens de la fête et les bons danseurs équatoriens !
- La gentillesse des équatoriens, principalement les gens qui nous ont reçu durant nos séjours de volontariat (Carlos d’El Pital, Julio d’Ilsa Corazon, Johnny de Bellavista et sans oublier Francisco Tovalo qui nous à hébergé dans son hacienda à Nono).
- Ecouter le son des baleines au fond de l’Océan aux abords des côtes d’Isla de la Plata.
- L’apparition des lucioles, à la tombée de la nuit, dans la forêt tropicale humide de San Sebastian.
- Les ceviches de camarones (soupe froide de crevettes), les jus aux fruits tropicaux et la multitude de soupes toutes aussi bonnes les unes que les autres.
- Le centre historique de la ville de Cuenca, surtout le dimanche lorsqu’il n’y a presque pas de voitures dans les rues.
- Regarder les colibris s’abreuvant de leur eau sucrée à Bellavista et tenter de les caresser.
- Notre première balade à cheval et nos premiers galops dans le Parc National de Sangay.
- La beauté des paysages Andins depuis la lagune de Quilotoa.
- Partager ces moments avec Guillaume.

Gut a aime :
-La gentillesse des gens rencontrés.
-Partager les innombrables découvertes avec mon amoureuse.
-Découvrir la diversité des écosystèmes rencontrés.
-Frissonner en découvrant les premiers volcans sur le trajet en bus pour aller à la Laguna Quilotoa.
-Les Ceviches…et toute la bouffe en générale (mmmh le bon cuy de Loja !).
-Ne pas attraper de vraie maladie méchante.
-Savoir que je vais être tonton (oui, ca a été écrit y a plus d’un mois et demi…).
-Partager le voyage grâce au blog.
-Regarder les Simpsons sur la tv câblée…(désolé).
-Les journées Isla de la Plata (baleines, oiseaux marins, tortues et récifs coralliens…)(le son des baleines sous l’eau…).
-Marcher sur les traces du jaguar dans la forêt tropicale humide de San Sebastian.
-Les oiseaux colorés, partout !
-Les orchidées le long des falaises.
-Réussir de jolies photos.
-Sentir le cœur qui bat la chamade en altitude.
-Les paysages défiler pendant les voyages en bus.
-Jean-Claude Van damne (et toute sa filmographie dans les longs trajets en bus).
-Contempler des plantes qui sont invasives chez nous, dans leurs milieux naturels (herbe de la pampa, Lantana camara).
-A peu près tout ce que Virginie a aime et que j’a oublié de mettre…

Virginie n’a pas aimé :
- L’odeur des pots d’échappement dans les villes, a croire qu’ils ne sont réglés comme chez nous !
- Le manque de politesse à la descente des bus…il faut à tout prix être le premier dehors !
- Se faire doubler par trois femmes aux toilettes publiques sans aucuns scrupules.
- La descente en bus depuis Quito vers Puerto Lopez…je ne comprends toujours pas comment Guillaume a pu dormir aussi sereinement !
- Les déchets au bord de la rivière du village de Zumbuaha et le long des grandes routes en général !
- Les perros (chiens) méchants et les propriétaires peu vigilants.
- Les pauses incessantes des chauffeurs de bus, sans vrais motifs, et l’agacement des gens.
- La perte de notre appareil photo dans un hôtel, ou malgré nos appels téléphoniques on n’a pas réussi à le récupérer.

Gut n’a pas aimé :
-Les plantations d’eucalyptus et de pins (pas autochtones !).
- Les après-midis trop courtes et souvent pluvieuses.
-Les sacs à dos trop lourds…
-Les chiens méchants qui mordent les chevilles des touristes.
-Les bonbons au chocolat à 2,5 dollars…et qui sont même pas bons !
-Les boutons d’herpes.
-Le manque d’aventures (c’est ça de suivre le Lonely Planet !).

mardi 23 novembre 2010

Les sites de la vallée sacrée

Deux expéditions

- La première journée nous sommes partis en compagnie de Sandrine et Mathieu (rappelez-vous les premiers jours du trek de l'Alpamayo!) pour découvrir les terrasses de Moray. On arrive en collectivo au croisement de Maras, de là nous prenons un petit taxi pas cher jusqu'au village. Ensuite nous commençons la balade à pieds. Mais au bout de 200 mètres un bus touristique s'arrête et nous propose de nous emmener jusqu'au site...et pour pas un rond! Notre côté fainéant prend le dessus et on fait les 8 kilomètres en bus...Cela-dit, on a bien fait parce qu'on avait loupé l'embranchement qui nous permettait de passer par un petit chemin, alors qu'on partait sur la route! Une fois arrivés, nous découvrons un site spectaculaire et intéressant, d'autant plus qu'on n'est pas certain de la fonction de ces terrasses circulaires, uniques constructions connues de ce genre.
La restauration de la principale cuvette est superbe et nous nous promenons un bon moment parmi les terrasses. Nous retournons au village, à pieds cette fois-ci, puis continuons jusqu'aux salines de Maras. C'est un site exploité depuis les temps incas. A partir d'une source d'eau chaude sur-salée, les habitants ont bâtis des dizaines de petits bassins salants. La balade est agréable, toute en descente. Quand enfin nous débouchons sur les fameuses salines, les bras nous en tombent. Il y a un côté incroyable, et même franchement magique à voir ces petits rectangles de toutes les teintes, du blanc pur au marron, recouvrir tout un pan de montagne. La réalité nous rattrape vite en observant les gens (dont des jeunes ados) qui y travaillent, les pieds nus dans le sel, à ramasser le précieux cristal et le remonter par sacs de plusieurs dizaines de kilos...Mais ils n'ont pas l'air malheureux et le tourisme a dû bien aider ces dernières années. Du coup on paye bien volontiers le droit d'accès de 5 S/pers. Nous goûtons l'eau à la source : c'est effectivement très très salé...et chaud! Y'a plein de petites formations de sel au bord du ruisseau et des bassins salants. On s'extasie également sur l'ingénierie hydraulique qui permet d'alimenter cette multitude de bassins. Un site vraiment spectaculaire! Virginie a beaucoup apprécié ce site pour sa dimension réelle : pour une fois on ne se contente pas d'interpreter des ruines. Il ya de l'activite ici et cela depuis des centaines d'années ; on peut penser, au regard de la morphologie du site, que le mode d'exploitation n'est pas prêt de changer (avec peu être quelques touristes en plus!). Pour rentrer on se perd un peu mais ca nous permet d'avoir des vues originales sur les salines. On retrouve enfin la route d'Urubamba. On s'était tâté pour aller jusqu'aux ruine d'Ollantaytambo mais la nuit arrive vite, ce sera l'un des seuls sites majeurs que nous n'aurons pas la chance de découvrir. Une bonne journée en tout cas!

- Deuxième journée, cette fois que tous les deux. On part pour Pisac et ses ruines! Comme on est dimanche c'est jour de marche! Pas que des locaux mais tout de même la partie nourriture n'interesse pas beaucoup les blancs qui se concentrent devant les étales de bibelots véritables. On monte aux ruines en taxi-collectivo (parfois la frontière est floue entre les deux). Cernes de toute part par des hordes de touristes, nos deux héros tentent vainement de trouver les secteurs peu fréquentés. Ils se baladent dans la partie haute de la forteresse. Certains murs en adobe ont étés un peu épargnés par l'erosion. On se rend compte que les Incas ne faisaient pas que des constructions parfaites en pierres sans mortier. Ils regardent sur la falaise qui fait face au site les centaines de petites niches : c'est le plus grand cimetière incas connus. Intégralement pille avant la moindre étude scientifique...Impressionnant. Nous contournons la montagne pour redescendre sur le cœur du site où se trouvent le Temple du Soleil (Intiwatana), celui de la Lune et des fontaines rituelles. Changement d'importance, changement de style : on retrouve les pierres taillées de façon parfaites, impeccables. On a appris, dans un des musées de Cusco, que les meilleurs tailleurs de pierres venaient de la region du Titicaca et étaient emmenés de force pour réaliser ces oeuvres. En tout cas fallait du génie pour concevoir des fontaines et des rigoles en pierres assemblées sans mortier! Depuis le mirador on peut contempler l'Intiwatana ainsi que la vallée sacrée. Impossible de surprendre les sentinelles : La vue est parfaite! A se demander pourquoi l'Inca ne s'est pas refugie ici pendant la conquête de la région par Pizarro...encore un mystère! Nous redescendons par les grandes terrasses agricoles, qui permettaient l'autosuffisance en cas de siège. Le chemin est raide, les agriculteurs devaient avoir la patate! Nous redescendons a la ville de Pisac et nous flânons dans le marche. Nous y prenons un délicieux repas loin de toute norme hygiénique, a 2,5s/. ca défie toute concurrence!

Comme il est encore tôt et que nous sommes motives pour changer des circuits classiques, nous tentons de rallier deux autres sites archéologiques. Évidemment c'est pas facile vu que les touristes ne font pas ce circuit. Il faut donc trois changements de collectivos avant d'arriver aux pieds des ruines de Pikillacta. Cette forteresse est d'origine Wari, bien antérieure aux incas. En arrivant au pied de cette immense muraille on n'a quasiment aucune information sur le site si ce n'est que c'est là qu'ont été trouvées les jolies petites figurines en turquoises vue dans le Musee Inca de Cusco. On longe la muraille en montant des grands escaliers et on débouche sur un immense complexe de bâtiments. On n'a pas le temps de s'y balader, le soleil commence a baisser. Dommage, mais on profite de la belle lumière du soir. Grosse impression!
On ne pourra pas faire le dernier site, celui de Tipòn, mais ce n'est pas grave : on s'en est encore mis plein les yeux aujourd'hui!

Cusco, capitale des incas, et sites archeologiques proches


Nous voila arrivés dans la grande et belle ville de Cusco, capitale historique du Pérou.
-Premières impressions de Gut : C'est plus grands que ce que je croyais, deuxième impression en arrivant sur la Plaza des Armas : C'est une belle ville, certes, mais la présence incroyable des touristes me la rend rapidement insupportable : on ne fait pas trois mètres sans se faire arrêter pour un restaurant, un massage, un tour au Machu Pichu ou une babiole artisanale. Heureusement, des qu'on sort des principales rues le calme revient et l'ambiance magique de la ville des incas reprend le dessus.
-Premières impressions de Virginie : on se croirait dans une ville européenne et pour la première fois, les toitures des maisons sont terminées ! La ville est magnifique, des places verdoyantes font partie du paysage, les ruelles sont très agréables à parcourir à pieds et les magasins de luxe sont plus intéressants que les petits marchés artisanaux...J'ai d'ailleurs vu un petit manteau en Alpaga...splendide !

Sortie aux quatre sites importants à proximité de Cusco

On a fait la sortie seuls, en prenant un collectivo a 1S/pers. (n'écoutez pas les taxis!) qui nous a conduit au premier site : Tambomachay. Nous voyons pour la première fois un vrai site inca hors de la ville.
La première chose qui frappe, hormis les nombreux marchands à touristes qui sont déjà prêt à nous accueillir, c'est l'incroyable qualité des pierres taillées. Quelle perfection dans l'ajustement de ces blocs! Et ca n'a pas bougé en plus de 600ans. Ce site est constitué d'une partie basse avec une première fontaine et d'une partie haute avec une très belle fontaine et quelques bâtiments dont un mirador qui permet d'admirer la simplicité des structures qui en font toute la beauté. Le site est petit, mais la qualité est là! Faut dire que ces fontaines rituelles servaient à l'accomplissement de rites de première importance puisque l'Inca en personne y venait.

On se rend ensuite au site presque contigu de Puka Pukara. Une série de bâtiments compose le site. Comme on n'a pas pris de guide, on ne comprend pas tout des différentes structures mais on s'amuse à émettre des hypothèses, et surtout on a tout le loisir de se balader dans les ruines et de flâner en s'imprégnant de l'ambiance. Ce n'est pas certain que les groupes de 30 personnes qui font le tour des ruines en 10 minutes derrière le guide peuvent en dire autant!

Ensuite on prend un collectivo pour descendre au site de Q'enqo, ca nous évite de marcher 3 bornes sur la route et de se faire enfumer par les bus. En sortant du bus on se trompe de chemin et on monte un peu trop haut. Quand on demande où sont les ruines on nous répond que pour Q'enqo on est trop loin, mais devant nous il y a le temple de la lune. Ah bon?...bah on a qu’à y aller! Et on se retrouve devant un site déserté par les agences...donc par les touristes, et pourtant aussi intéressant que les autres. Comme il est en restauration on ne peut pas visiter la partie basse et notamment la grotte où semble-t-il se trouve une grande pierre circulaire qui servait de site rituel pour la Mama Killia (la déesse de la Lune).

Mais on peut grimper sur la colline qui sert de base à l'ensemble du site et qui domine les environs. Des formes taillées nous interpellent mais l'érosion rend leur interprétation difficile. Coup de chance, un jeune péruvien qui semble également intéressé, puisqu'il prend des photos des mêmes sculptures, nous explique que nous regardons deux lamas et que le petit trou sert pour les offrandes qui continuent a se pratiquer par les locaux...et par les touristes qui veulent s'attirer les bonnes grâces de la Pacha Mama ou des Apus (on voit des feuilles de coca). Il y a également une forme semi-circulaire : la lune bien sûr!
Mais on n’a que la matinée alors on s'en retourne pour chercher et trouver le site de Q'enqo. Comme la matinée est bien avancée, les bus ont déversé leur cargaison de touristes qui se font prendre un par un avec le faux-inca. Pathétique...c'est le terme le plus approprie...mais ce n'est qu'un point de vue. Les mêmes touristes doivent bien rigoler en nous regardant chercher les figures de jaguar, condor et serpent qui sont censées être visibles sur le site...et que leur guide a dû leur montrer. En tout cas on ne les a pas trouvées, peut-être sur la partie supérieure où on n'a pas le droit d'aller. Peu importe, on s'est bien amusé à faire nos Indiana Jones en parcourant tout le site au moins trois fois!

Et puis enfin nous nous rendons au dernier site, le plus célèbre, de Saqsaywaman. C'est un nom que Guillaume a déjà entendu de nombreuses fois puisque ses parents se sont rendus ici même peu avant sa naissance. Ce mot, "Sexe a woman" l'avait interrogé et un peu perturbé dans sa jeunesse...Aujourd'hui il s'extasie devant ce site extraordinaire. Et qu’importent les centaines de gens qui s'y pressent. Ici la magie opère lorsqu'on se retrouve au pied de cette muraille cyclopéenne (un mot qui prend tout son sens ici), dont les blocs de plusieurs dizaines de tonnes sont ajustés au poil. Même ces messieurs conquistadors n'ont pas pu détruire cette œuvre gigantesque. Perfection et démesure...De quoi frissonner. On se balade un bon moment sur le site. Celui-ci n'est d'ailleurs pas constitué que de cette muraille et de nombreux endroits sont quasi déserts...et pourtant si impressionnants! On rentre dans la ville à pied via un petit chemin qui nous permet de contempler la majestueuse Cusco.

Les musées

Comme les "boletos turisticos" nous ont coûté bonbons et qu’on est pour une semaine à Cusco, autant en profiter pour visiter les différents musées auxquels nous avons droit! En fait on retrouve souvent les mêmes informations générales sur les musées archéologiques, mais le Musée Inca est le plus complet (evidemment, il ne fait pas parti du boletos touriticos). Hormis les collections de céramiques, de Quipus et d'outils divers et variés, Gut s'est extasié sur la série de petites figurines en turquoises retrouvées sur le site de Pikillaqta (culture Wari, pré-incas). Superbes! Virginie s'est extasiée a son tour devant les maquettes du Machu Pichu et Choquequirao ; vivement qu'on y soit! On s'est également amusés a redessiner quelques motifs des céramiques dans le musée historique regional...dès fois qu'on s'amuse a faire de la poterie en rentrant...Les momies sont toujours impressionnantes mais un peu redondantes. Elles vont de paires avec les expositions de crânes trépanés mais guéris et des crânes déformés (z'etaient fous ces Nazcas et autres Incas!)...
Le musée d'art contemporain est intéressant, mais chacun se fera son avis là-dessus. Le musée d'art populaire ne casse pas des briques mais certaines figurines sont saisissantes, surtout le sculpteur (dont on a oublié le nom) qui grossit les traits et les membres. Pour le Qorikancha, le musée n'est pas bien grand mais vaut pour la maquette qui reconstitue le fameux temple du Soleil, qui devait être le summum de l'art inca et qui a été démolis par les espagnols...

lundi 22 novembre 2010

îles Ballestas et presqu'île de Paracas

Depuis Huaraz on prendra un premier bus jusqu'à Lima puis un deuxième jusqu'à Pisco. Enfin jusqu'à la route qui va a Pisco. A moitie réveillés on se méfie de tout ceux qui nous accoste pour nous emmener pour pas cher. On finit par prendre un taxi-collectivo qui nous mène a la ville. Après 10 minutes a consulter les agences de tourisme pour savoir ce qu'on peut faire dans le coin, on décide de se rendre directement au port de la presqu'île de Paracas : Chaco. Un petit collectivo plus tard nous voila en train de déambuler au bord de l'océan, dans un site excessivement touristique mais qui reste agréable après plusieurs semaines dans les montagnes. On se prend le luxe d'une chambre a 20 s/pers. Au lieu des petites auberges a 15 s/pers. Mais la vue sur l'océan et le port depuis la terrasse vaut le coup d'œil! On se renseigne pour l'excursion aux îles Ballestas, qui est l'attraction principale de la région. On compte faire cela ainsi que balader dans la presqu’île de Paracas, sous les conseils avises de Sandrine Payan dont nous avons déjà suivis bon nombres de balades prescrites dans son livre (Isla de la Plata, Quilotoa, Cordillère Blanche, etc.).On sait qu’il va y avoir du monde et que le temps sera court mais manifestement ça vaut le coup d'œil alors on se fend d'un billet à 30 s/pers. et on va se coucher! Le lendemain on se retrouve avec des dizaines de touristes, devant l'embarcadère...Ambiance! Le bateau démarre et Guillaume sort son appareil photo : les oiseaux commencent à se pointer! On fait une première pause devant le fameux chandelier de Paracas : un immense dessin grave dans le sable, seulement visible depuis la mer et représentant probablement un cactus San Pedro. Cette espèce de cactus a des propriétés hallucinogènes et était sacré pour les anciennes civilisations. Ça reste un mystère archéologique fascinant et beaucoup de questions se posent (comment, pourquoi?...). Ensuite on se dirige vers les îles Ballestas. En chemin Virginie croit voir une tête humaine en pleine mer (une tortue?), ensuite elle aperçoit quelque chose sauter hors de l'eau (un dauphin?). Guillaume est vexe ne rien voir...jusqu'à ce que nos deux protagonistes observent, nettement, une otarie! Et c'était d'ailleurs sans doute des otaries que Virginie venait d'apercevoir. Elles se font de plus en plus nombreuses en arrivant près des îles. Et l'explosion d'oiseaux arrive. C'est d'abord les pélicans et les cormorans qui posent. Mais la vedette leur est rapidement volée par les sublimes sternes incas. Du gris, du rouge au bec et des moustaches blanches et noires, un oiseau de mer franchement original! Et y'en a des dizaines...des centaines même! Ensuite c'est au tour des otaries de se poser en stars fainéantes. Affalées sur les rochers elles font plaisir à voir. Guillaume décide de se faire otarie quand il sera grand! Stars suivantes : les manchots de Humboldt (la première fois que Guillaume voit ces piafs, il est de plus en plus fou!). Décidément comiques dans leur attitude dressée, ils observent les autres bipèdes bien plus comiques qui les prennent en photos depuis leur embarcation...Le premier intérêt de cette visite est donc la diversité des bestioles observées. La deuxième est l'abondance des-dites bestioles, surtout des pélicans, des cormorans et des fous. On ne les compte plus en dizaines ni en centaines mais en milliers : l'une des îles en est recouverte...On comprend que l'exploitation du guano (les excréments des oiseaux de mer) soit devenues industrielle! La visite des îles ne dure qu’une petite demi-heure. Sentiment mitigé, on a payé pour une heure, mais les odeurs des bateaux et le dérangement de la faune ne nous font pas regretter de rentrer...Des files de cormorans et de fous nous accompagnent sur le voyage du retour.
On rentre à l'hôtel et préparons nos sacs pour deux jours de balades sur la presqu'île de Paracas, histoire de découvrir ce milieu de désert côtier un peu plus en profondeur. Un repas au restau où nous laissons un sac d'affaires (pas la peine de se charger pour une petite rando) et nous partons sur la route. Il est midi, nos amis se lancent dans le désert! Pour sortir de la ville nous longeons une magnifique haie de Bougainvilliers, nous croisons un œdicnème (Burhinus supercialiaris, un oiseau !) puis plus rien a part la route et du sable.
On passe par le poste de contrôle où on s’acquitte de notre droit d’entrée dans la réserve (valable seulement un jour, donc normalement quand on rentrera, faudra repayer vu qu’on compte y dormir…). La marche le long de la route qui est relativement empruntée n’est pas passionnante en soit, mais la vision du désert autour de nous fait quand même grosse impression. On se rapproche de la lagune côtière pour admirer les quelques centaines de flamands du Chili, très comparables a ce qu’on a en Camargue mais avec une couleur rose-rouge plus franche. Comme c’est une zone protégée on ne peut pas trop s’approcher, d’autant qu’un groupe de touriste se fait rappeler à l’ordre par un garde… On peut tout de même apercevoir au loin pas mal de limicoles et autres piafs de bords de mer. Quelques dunes sont végétalisées mais pas énormément. On passe devant le musée que nous comptions visiter (explication des sites archéologiques de Paracas, informations sur les écosystèmes de la réserve, …) mais ce dernier s’est effondré en 2007 suite à un tremblement de terre…Tant pis ! Alors on continue, on suit une piste beaucoup moins fréquentée où de nombreux mirages nous font miroiter un océan encore trop loin ! Finalement la piste nous mène, après plus d’une heure de marche, à la Playa de Lagunillas. Que c’est beau ! Le contraste du sable du désert et le bleu de l’océan nous laisse bouche bée. Pour comble, plein d’oiseaux se pressent sur la plage, des huîtriers-pie, des goélands, des courlis… On se pose sur des rochers afin de contempler ce qui nous entoure. Guillaume file prendre des milliards de photos (tournepierres, chevaliers, sternes, …). Puis on finit notre balade en contournant la baie pour arriver au minuscule port de Lagunillas où on trouve 3 restaurants et un embarcadère. Bizarrement on préfère largement cette ambiance à celle de Chaco… Une bière et des discussions avec les serveurs et les gérants des restaurants, et la nuit commence à pointer. On trouve un emplacement nickel, à l’abri du vent qui s’est bien levé dans l’après-midi, et on se fait notre petite popote. Le soir, seuls restent un gardien, quelques employés et deux touristes tout joyeux de profiter de l’instant…
Le lendemain matin nous avons comme objectif de marcher dans la presqu’île jusqu’au mirador des « Lobos marinos » (otaries). Évidemment on n’a pas compris les indications qu’on nous a données et on se trompe de chemin. Bravo les touristes qui se perdent dans le désert ! Je plaisante on a simplement fait un petit détour pour contempler d’autres endroits encore plus désertiques…Deux pêcheurs nous montrent le bon chemin et nous arrivons finalement au mirador, après avoir longé une immense plage. Les otaries sont bien là, étalées de tout leur long sur un gros rocher en contrebas. Une bonne cinquantaine de pinnipèdes se prélassent béatement, heureuses de profiter des embruns. Le bonheur se lit sur leur sourire…Guillaume est vraiment décide à faire otarie quand il sera grand (en espérant que l’ANPE l’aide à trouver une formation adéquate). Pendant ce temps des milliers d’oiseaux n’arrêtent pas de passer au large. Ça fait depuis ce matin que ca n’arrête pas. Enfin nous remarquons un attroupement de ces oiseaux : manifestement un grand banc de poissons croise au large et avec les jumelles nous observons des dizaines de fous plonger dans l’eau, sans interruption. Guillaume jalouse la petite barque de pêcheurs qui se trouve au milieu de ce spectacle. C’est le genre de scène qu’on voit dans les meilleurs documentaires…et ca se passe devant nous. Extraordinaire !
Au premier mirador (que nous avons loupé à l’allé), nous restons une bonne heure, à regarder les otaries, les sternes incas, deux manchots isoles à l’entrée d’une caverne, une colonie de fous, et les allées et venues incessantes des pélicans et des cormorans qui passent a quelques mètres de nous. Cerise sur le gâteau : le « bébé otarie » que Virginie croit avoir vu se révèle être une loutre marine. C’est impressionnant de voir ce petit animal nager au milieu de cette immensité. Comme cette espèce vit en groupes familiaux, on en aperçoit deux autres un peu plus loin. Virginie doit tirer Guillaume pour le détourner du spectacle et continuer la marche…
On rentre en longeant la côte et on atterrit à la plage de la Mina. Virginie tient à faire trempette dans l’océan, alors on sort nos plus beaux maillots de bain en slips et soutien gorge véritables et on s’avance dans l’eau. Seulement le reflux des vagues n’inspire pas confiance et nous reprenons sagement la direction de la plage, sous le regard probablement amusés des trois touristes qui viennent d’arriver. Ensuite vient un garde de la réserve, il nous réveille gentiment pendant la sieste et nous apprend qu’il nous a cherché toute la journée : il est chargé de la sécurité des touristes et savait qu’on devait se balader vers le mirador, mais comme on n’a pas pris les chemins classiques… On tape ensuite la causette, c’est un incollable du foot et connaît mieux que moi l’équipe de l’OM et les résultats de la France au dernier Mondial…Il nous apprend aussi que les nombreuses otaries mortes qu’on a vu près de Lagunillas sont notamment victimes de la pêche artisanale…à la dynamite ! Il lutte contre cette pratique et nous explique que pendant qu’il parle avec nous il surveille la barque de pêcheurs qui navigue non loin de nous…Au milieu de sa conversation Virginie s’exclame « des dauphins ! ». Ce sera vraiment le point d’exclamation naturaliste de cette superbe journée : un banc de quelques dauphins croise tranquillement au large de la plage…on les a cherché toute la journée et ils apparaissent quand on ne les attend plus. Merci à eux ! On rentre finalement à Paracas et décidons de passer une nouvelle nuit au petit port, on est tellement bien ici…
Le lendemain nous repartons pour Chaco, le stop marche avec la seule voiture de la matinée. Nous retrouvons nos affaires au resto, puis partons pour Ica et d’autres aventures !

jeudi 18 novembre 2010

Trek9j : Alpamayo St-Cruz

Après s’être mis d’accord sur l’itinéraire avec Sandrine et Mathieu, deux autres français que nous avons rencontrés en voyageant,( le plus important avant le trek est l’organisation), deux choix s’offraient a nous : partir avec une agence ou sans. Les difficultés de ce trek sont la durée et l’altitude. Partir 9 jours sans traverser de village et plusieurs cols à plus de 4500 m nous paraissaient difficile à faire sans muletier et mules pour porter la nourriture. Par chance, nous avons rencontré une agence qui donne gratuitement des informations pour l’organisation de ce trek. On a pu louer le matériel pour cuisiner (notre petit réchaud n’était pas suffisant pour préparer des repas pour 5 personnes) qui comprenait également une grosse bouteille de gaz, une tente tipi pour le muletier (arriero en espagnol) et les caisses pour transporter la nourriture à dos d’ânes. Deuxième étapes : les courses. Prévoir de la nourriture pour 5 personnes et pour 9 jours, ce n’est pas aussi évident qu’on pourrait le croire. La encore, heureusement que la femme de l’agence, habituée a organier des treks, nous a fourni une liste complète des courses a faire avec les quantités nécessaires. La troisième étape est de loin la plus excitante, mais aussi la plus effrayante : aller au marché pour acheter les provisions. Notre première expérience du marché était chaotique : plus d’une heure pour acheter quelques provisions pour une rando d’une journée, à la recherche du juste-prix (celui intermédiaire entre le prix pratique aux locaux et celui aux touristes). Là encore, on a eu une aide colossale de l’agence. On a fait toute les courses avec la femme de l’agence. En deux trois coup de baguette, tout était prêt. On a même découvert qu’il y avait un petit boui-boui plus compétitif que Carrouf… il suffit d’écrire sa liste de course et de revenir cherchez notre commande un ¼ d’heure plus tard. La troisième étape, trouver un muletier pour le lendemain. Trop facile ! En deux trois coups de téléphone, on avait un muletier et trois mules. La dernière étape, le transport. Deux choix, prendre les transports publics avec trois changements (avec 2 sacs a dos, une bouteille de gaz, trois caisses remplies de nourritures, une petite cuisinière et une grande tente), ou faire appel a un taxi (4 fois plus cher). Sans aucune hésitation, nous avons choisi le taxi…

1er journée : Le lendemain, nous voila parti à 6h du mat. pour 3h30 de taxi, avant d’arriver à Hualcayan, départ de la balade. Comme convenu, le muletier nous attend avec ses trois mules prêtent à être chargées. Petit changement au programme, nous partirons avec son petit frère de 19 ans. Alors que nous commençons la première montée (de 3140 m a 4230 m), notre muletier charge les ânes, mais très rapidement il nous dépassera. La montée, en virage, est raide. Nous arrivons sur un premier plateau à 4000 m qui nous offre une vue magnifique sur la cordillère noire et les terrasses multicolores du village de Hualayan. Il ne reste plus que 230 m de montée pour rejoindre notre arriero qui a déjà monté toutes les tentes. Cette dernière étape est très dure pour Sandrine qui commence à avoir des problèmes avec l’altitude. Il ne reste plus qu’une petite centaine de mètres, mais l’état de Sandrine s’empire. Nous décidons donc de redescendre sur le premier petit plateau, en contre-bas à 4000 m. Pendant que Sandrine et Mathieu redescendent, nous partons à la recherche de l’arriero pour lui demander de faire demi-tour. Les tentes étaient déjà montées et les ânes, heureux de plus rien avoir sur le dos, s’étaient éclipsés. En deux trois mouvements, Illiceo (l’arriero) avait récupéré les mules et tout rechargé. Nous redescendons donc à 4000 m pour passer la nuit. Sandrine semble un peu mieux, lorsque nous arrivons au campement. Illiceo retournera à son village pour la nuit (900 m plus bas) et sera de retour le lendemain matin à 5h. On le surnommera très rapidement Superman !

2eme journée : La journée commence bien, le soleil pointe le bout de son nez sur la cordillère noire et le spectacle est magnifique. Une bonne matinée en perspective. Nous reprenons la montée abandonnée la veille en raison de l’état de santé de Sandrine. Nous arrivons jusqu’au campement de la veille et Sandrine ressent des difficultés à continuer. Nous arriverons jusqu’au premier belvédère, où nous observons nos premières montagne enneigees et notre première lagune. Sandrine va de plus en plus mal. Nous croisons un arriero qui redescend vers le village. Il nous dit que vu l’état de sante de Sandrine, il est préférable qu’elle redescende. En effet, plusieurs cols à des altitudes plus élevées nous attendent. Sandrine et Mathieu prendrons finalement la triste décision de retourner au village. Nous, nous avons la mission de rejoindre notre arriero pour lui demander de rapporter leur sac au premier campement. Sur le chemin, nous prendrons un peu le temps d’admirer la lagune Cullicocha surplombée par la Nevada Santa Cruz. Il faudra poursuivre rapidement pour passer le col d’Osoruri (4860m) et rejoindre Illiceo et ses ânes de l’autre côté du col. Nous le retrouverons à 4 500 m, les affaires déballées, mais les tentes pas encore montées. Illiceo nous dit que finalement, il va redescendre pour la nuit à son village et qu’il reviendra le lendemain matin pour 6h. Normalement, il été prévu avec l’arriero croisé sur la route de prévenir la famille d’Illiceo pour que quelqu’un fasse la moitié du chemin afin de récupérer les affaires de Sandrine et Mathieu. On apprendra à la fin du trek qu’ils ont dû payer la somme de 80 soles pour récupérer leurs affaires…

3eme journée : après un bon petit déjeuner (nous avons de la nourriture pour 10 jours et pour 5 personnes et maintenant nous ne sommes plus que 3 !), nous remballons les affaires et attendons Illiceo pour continuer le trek. Il est 10h et il n’est toujours pas là. Guillaume continue tranquillement son journal pendant Virginie commence à tourner en rond et a s’impatienter (va-t-il vraiment revenir avec tout ce qu’on lui a fait subir depuis le début ?). Finalement, il arrivera vers 10h30 (il faut quand même préciser qu’il a fait en moins d’une demi-journée, ce que nous avons fait en un jour et demi !). Nous voilà parti pour la montée de l’unique col de la journée, le Vientunan à 4740m. Pressés d’arriver dans la vallée de l’Alpamayo, en 45 minutes nous arriverons au col, où un petit verre de liqueur de coca nous attend. La vue est splendide sur la première vallée sauvage de notre trek et sur les montagnes enneigées (Nevada Milluacocha et Pilanco) et la redescente est costaude (- 670m). Nous arrivons dans la vallée Alpamayo pour le déjeuner, mais la Nevada Alpamayo ne se montre toujours pas. La petite sieste accordée après le repas sera rapidement écourtée par l’arrivée de nuages menaçants. Il faudra encore parcourir 5 kilomètres pour arriver au pied de la montagne. Nous finirons la troisième journée sous la pluie et arriverons au camp de l’Alpamayo (à 4200m) tristes de ne pas avoir la vue espérée sur la plus belle montagne du monde… Pour faire passer le temps, nous apprendrons à Illiceo à jouer au Yahtzee (jeux de dés). La pluie continuera jusqu'à la tombée de la nuit ; pas moyen de voir cette foutue montagne !

4eme journée : la plus importante du trek. Nous envisageons de monter au mirador pour admirer la magnifique et splendide vue sur l’Alpamayo. Mais au réveille la surprise est désagréable, il pleut (c’est la première fois que nous avons de la pluie tôt le matin !). Nous décidons de faire quelques parties de Yahtzee avec Illiceo, en espérant que le temps change et s’il ne change pas de rester au campement jusqu’au lendemain. Le col que nous devons emprunter est également sous les nuages et le brouillard. Finalement, vers 10 heures il y a une petite amélioration, pas suffisante pour faire la montée au mirador mais suffisante pour passer le col et continuer le trek. Tristement, nous décidons de tourner le dos à l’Alpamayo et passons le col Gara Gara (4830m) avec quelques éclaircies sur la « plus belle montagne du monde », mais toujours pas assez pour en admirer sa cime. Pour la première fois, nous passerons le col avant Illiceo. Il faut dire qu’on est parti 30 minutes avant lui et qu’il a deux ânes a gérer. Lui aussi aura droit a son petit coup de liqueur de coca. La vue est splendide depuis le col. La redescente dans la vallée Mayobamba (4400 m) est magique. Chevaux et vaches sauvages font parties du paysage. Nous passerons un autre col (Messapta à 4460 m) avant de découvrir la vallée dans laquelle nous allons camper, mais n’arrivons à décoller notre regard de celle que nous sommes en train de quitter. D’autant que deux condors nous ont fait l’honneur de parcourir la vallee…sans un battement d’aile. L’étendue des vallées que nous découvrons nous impressionnent et nous fascineront jusqu'à la fin du trek ! Mais il faut bien redescendre, surtout que le temps nous menace à nouveau. Nous redescendons dans la vallée de Huillca (4000 m) et arriverons au campement encore une fois trempés, mais ce n’est pas grave parce que Illiceo, arrivé bien avant nous, a déjà fait chauffé de l’eau. Un petit maté de coca et c’est partie pour quelques parties de Yahtzee avant le repas. La pluie continue à tomber alors que nous couchons et l’eau a commence à s’infiltrer dans la tente…

5eme journée : Ce matin, il ne pleut plus et le soleil nous permet de voir qu’il a neigé sur les montagnes autour de nous. On se presse à remballer les affaires ; on espère arriver avant les nuages au col de Yanacon (4610 m) pour admirer les montagnes enneigées. Malgré tous les efforts fournis et la dure montée dans la neige (quelques centimètres) les nuages seront une fois de plus, plus rapides que nous. Mais nous ne perdons pas espoir, Illiceo nous promet une vue splendide au prochain col ! D’ailleurs, on commence à se poser des questions Illiceo arrive encore une fois juste après nous au col…on le soupçonne de le faire exprès pour avoir droit a son petit verre de liqueur de coca : une tradition pour nous ! Nous redescendons dans une des plus belles vallées que nous avons parcourues pour le moment : un vrai jardin d’Eden ! Tout y est : cascade, lac et foret flamboyante, chevaux sauvages… On est sous le charme ! Et surtout : un condor nous survolera quelques instants pendant le repas (on se demandera pendant un instant qui observe qui ?). Pour rejoindre notre camp de base, on doit quitter la vallée Yanajanca et descendre jusqu'à la vallée Janca Pampa (3600m), où nous retrouverons un lieu habité par des bergers et agriculteurs. Au cours de la descente, les milieux changent : condor, perruches, caracas feront parties du décor. Pour une fois, on arrivera avant la pluie. On aura même le droit à une petite toilette dans la rivière (la dernière, le savon m’a échappé des mains…) et surtout à une superbe vue sur la Nevada Pucajuirea.

6eme journée : On se lève encore et toujours tôt (6h00), pour espérer arriver avant la venue des nuages au col. La vue est splendide sur la montagne enneigée Pucajirea qui nous surplombe. La montée est longue vers le col de Tupatupa (4360m). De toutes les montées, celle-ci aura été la plus pénibles, au total 760 mètres de dénivèles le long de la vallée. Et surtout, au fur et à mesure que nous montons, les nuages montent aussi. Et oui, ils gagneront encore une fois ! Illiceo nous a attendu durant la montée, heureusement parce que sinon je crois qu’on se serait un peu égarés. Un petit verre de liqueur, le temps d’observer le bas de montagnes qui nous entours et c’est repartie pour la descente dans la vallée Tuctubamba (3940 m). Aujourd’hui nous quittons la partie du trek de l’Alpamayo pour rejoindre celle du Santa Cruz (nous espérons que la vue sur les montagnes sera au rendez-vous !). Encore une fois la vue est superbe sur la vallée, mais il faudra la quitter pour remonter à la lagune de Huecrucocha (4070 m), où Illiceo nous attend pour notre 6eme nuit de campement. La pluie est proche et le ciel est chargé. Nous seront épargnés cette fois-ci et verrons au loin la pluie tombée. Illiceo nous avait dit qu’on pourrait peut être attrapé des truites mais les pluies de la veille rendent le petit ruisseau boueux, dommage qu’il n’y ait pas de pêcheurs avec nous… Guillaume se régale avec les oiseaux qui se baladent autour de la tente : ibis, mouettes, 4 espèces de canards, héron…l’appareil photo fume ! D’autant que la lumière du soir est idéale.

7eme journée : On s’approche de la fameuse vallée de Santa Cruz. La montée vers le col Alto de Pucaraju (4640 m) est raide sur la fin mais très agréable et les nuages nous semblent loin, et pourtant, ils nous rattraperont encore et encore… Guillaume se dépêchera sur la fin espérant prendre le pas sur les nuages, mais rien n’y fait…ils arriveront avant nous et rempliront les sommets enneigés autour de nous…et pourtant Illiceo nous avait promis une superbe vue. Du col Guillaume observe une superbe buse pleine de couleurs et Virginie sera passionnée par les méandres fous de la rivière qui coule au fond de la vallée Huaripampa (4400 m). Nous entamons la descente et la pluie nous rattrape. Nous profiterons d’une petite accalmie pour manger avant de rejoindre Illiceo qui nous attend à la lagune Morococha (4460 m) située au pied de notre dernier col (Punta Union) du trek. On est tout proche de la Nevada Talliraju, et c’est à l’heure du dîner qu’on aura le magnifique privilège d’en observer son sommet enneigé et sa grandeur. Malgré le froid, on mangera dehors et on profitera de ce moment inespéré ! Des la nuit tombée (19h) on se mettra au lit pour se lever plus tôt que d’habitude et arriver avant 8h au col.

8eme journée : Départ à 7h du matin. On est à moins d’une heure du col de Punta Union (4760m), mais les nuages sont déjà dans la vallée, un peu plus bas. Guillaume part devant, il mettra 30 minutes et moi 45 minutes. Rien à faire, les nuages gagnent à chaque fois. Mais cette fois-ci on arrivera à avoir des éclaircies sur quelques sommets et surtout nous découvrons pour la première fois la grande et longue vallée de Santa-Cruz. Un petit verre de liqueur et c’est parti pour la descente. Aujourd’hui, c’est un grand jour pour nous : nous allons camper au pied de l’Alpamayo (vue depuis la vallée de Santa-Cruz). Apres une descente de 600 m, on remontera 250 m pour arriver à 4300 m. L’Alpamayo n’est pas complètement recouvert par les nuages, mais la vue n’est pas parfaite (on mise tout sur le lendemain matin !). On arrivera au camp de base pour le repas de midi. On profitera de l’après-midi pour faire un petit coucou a la lagune Arhueycocha, d’où on aura une vue splendide sur la Nevada Rinrijirca dont le glacier se jette dans la lagune et sur la Nevada Artesonraju de l’autre côté de la vallée. C’est notre dernier repas avec Illiceo et notre dernière nuit dans la cordillère blanche. Apres avoir réglé quelques formalités avec Illiceo (l’heure d’arrivée de la fin du trek et le salaire que nous lui devons) nous partons nous coucher avec l’idée de se lever tôt pour profiter de la vue sur l’Alpamayo, enfin on espère !

9eme et dernière journée : On se lève tôt et ô magie : l’Alpamayo est sous les rayons du soleil qui l’illumine. On n’y croyait plus ! La redescente dans la vallée de Santa Cruz est longue : on passe notre temps à se retourner et à photographier l’Alpamayo, surtout Virginie. Mais bon, il faudra lui tourner le dos et s’enfoncer dans la vallée pour rejoindre le village de Cashapampa, où Illiceo nous attendra pour le début de journée. La descente est longue mais belle, on passera par deux lagunes, chacunes avec des couleurs et des ambiances différentes. On s’arrêtera pour pique-niquer au bord de la rivière avant d’arriver au village. Pêcheurs de truites au filet feront partie des attractions…Des p`tites mouches nous laisserons quelques marquent sur le corps. L’arrivée au village est redoutée, notamment parce que ca sonne la fin du trek, mais aussi parce qu’on ne sait pas comment retourner a Huaraz avec tout l’équipement que nous avons (trois caisses, une bouteille de gaz, une cuisinière, une tente et un sac a dos) ! Le chauffeur de taxi nous fait une proposition pour rejoindre la ville de Caraz, d’où nous devons prendre un collectivo jusqu'à Huaraz. Sa proposition est la suivante : passer par tous les petits villages pour récupérer un maximum de monde. Finalement, on arrivera a Caraz au bout de 1h30 et charges a bloc. Le chauffeur de taxi compte nous déposer à 15 minutes à pied du terminal pour Huaraz avec toutes nos affaires. Premier moment de panique : on refuse de payer car il n’a pas rempli son contrat, nous déposer au terminal ! Il finira par nous déposer à l’angle de la rue du terminal. Un collectivo accepte de nous prendre et au moment de charger le combi, le prix double. On finit par s’énerver, on décharge le taxi. On se retrouve à l’angle de la rue avec toutes nos affaires... Cinq minutes plus tard, on trouvera un combi qui acceptera de nous prendre avec toutes nos affaires à un prix correct, mais pour ce prix le chauffeur nous annonce 45 minutes d’attente ! 45 minutes qui se transformeront en 1h30 (tout ca pour faire 5 soles d’économie !). On finira enfin par partir et la je me rends compte que j’ai oublié mes bâtons de rando dans le coffre du taxi….argh !!! On arrive à 19h30 à Huaraz, crevés. Une fois le matériel rendu à l’agence de voyage, un bon petit repas et une bonne douche, à Andes Camp ou nous avons élu domicile durant notre séjour à Huaraz, et hop au lit pour une bonne nuit bien méritée !

Dernière journée à Huaraz : Aujourd’hui on part à 22h pour Pisco, les iles ballestas, la mer, le soleil et la plage. Mais avant ca on retrouvera Sandrine et Mathieu qui ont finalement fait le trek de Santa Cruz en agence. On se retrouvera autour d’une fondue savoyarde dans un restaurant tenu par Français expatrié…ca fait du bien de manger du fromage !

dimanche 7 novembre 2010

Laguna 69

Apres trois jours de farniente a l’hostal, malgre les 25 gamins qui ont debarques…, on decide de prendre un peu de repos a la montagne! On se jette donc sur la proposition d’Ineko, une belge qui reside a Huaraz, pour faire une rando a la Lagune 69 ; c’est la deuxieme balade d’acclimation classiquement proposee. La moins courue peut-être, en raison de son eloignement. En effet, on s’est tape 6 heures A/R de combi inconfortable (le pire trajet pour Gut…mais il avait la mauvaise place!). Un combi, c’est un grand Espace, ou l’on empille les gens, jusqu’a 18-20 (officiellement 12!). Le voyage se fait en deux etapes, avec un changement a Yungay, une ville completement rasee par une avalanche venue du Huascaran il y a 40 ans. A cette etape, a peine descendus du combi, on se fait alpaguer par une horde de chauffeurs(combi et taxi) et les prix baissent a vue d’oeil au regard de notre indecision. On est trois et on est a peine reveilles, on finit par avoir le trajet a 8 S/, mais en attendant un peu on aurait pu l’avoir a 5 s/!
Depart a 6h du matin de l’hostal et arrivee au debut de la balade a 9h30. On commence notre rando par la remontee d’une longue et belle vallee. Guillaume fait sa premiere rencontre avec l’Ouette des andes, c’est comme une oie de basse-cours mais dans les grandes vallees humides d’altitude a plus de 4000 metres. Un peu plus loin on perd notre amie dans les broussailles mais nous la retrouvons au bout d’une vingtaine de minutes. La balade se poursuit pendant trois bonnes heures et nous debouchons finalement sur cette fameuse Laguna 69. On plante le decor : un lac aux eaux turquoises perches a plus de 4600m, avec une cascade qui deboule du glacier surplombant…on sent que le syndicat d’initiative a bien fait les choses! Les petits grelons ont ecourte notre dejeuner. On redescend donc…sous le soleil! Le temps change a une vitesse incroyable dans ces montagnes andines.
Pendant que Virginie et Ineko discutent dans la descente, Guillaume en profite pour se faire la malle et partir a la rencontre des oiseaux de la zone humide (une grande lagune au bord de la route) apercue depuis le combi.
Arrivees sur la route, ou les combis passent, Virginie et Ineko discutent les prix et negocient ferocement pour 6 S/ par personne, il ne reste plus qu’a recuperer Guillaume, quelques kilometres plus loin. Le retour est aussi fatigant que l’aller, mais encore une belle journee bien remplie. Nos petits poumons sont gonfles a bloc et prets pour un trek de 10 jours autour de l’Alpamayo et du Santa Cruz.