Andante

Definition française : Adv. Selon un tempo modéré
Définition espagnole : Adj. Errant

vendredi 8 avril 2011

Esteros del Ibera

Nous revoila en Argentine après avoir traversé l'Uruguay. Pas facile de se rendre dans cette réserve mais on a la chance de rencontrer deux allemandes qui ont le même projet, du coup on peut se permettre de louer un 4x4 pour pas trop cher et éviter d'attendre une journée entière dans un bled pas forcément intéressant. Bref nous voila en voiture , et on s'approche de Pellegrini, un petit village perdu au milieu d'une region humide incroyablement grande. Première bestiole bizarre : un Capibara qui traverse la route. Cet animal est le plus gros rongeur au monde...un rat de 80 cm au garot! Mais trop mignon...L'emblème des zones humides d'Amérique du Sud. Un peu plus loin c'est une grosse araignée, genre tarentule de bonne taille que nous eclairons dans les phares. Enfin en arrivant aux quartier des Gardes-Parcs, on apercoit un chat de Geoffroy. Il est tranquille, une femelle semi-domestique d'après notre chauffeur, et d'une beauté prodigieuse. On espère pouvoir le revoir le lendemain, de jour.
On arrive vers 23h dans une petite "Posada" pas chère et on s'endort bien vite après un plat de pâtes bien mérité...

Le lendemain matin Guillaume se lève aux aurores pour profiter le plus possible des richesses des environs. C'est qu'en deux petites heures de balade il aura vu un nombre incroyable d'oiseaux, des Capibaras, des cerfs des marais, pleins de papillons et des nuées de libellules. Cerise sur le gateau : des caimans pointent le bout de leurs longs museaux plein de dents dans le moindre marais... On refait la balade tous ensemble et on rajoute des singes hurleurs, une autre espèce de cerf, d'autres espèces d'oiseaux, un serpent, de très jolies araignées, des papillons morphos...le paradis quoi! En plus on revoit notre chat de Geoffroy...et ses deux petits! Aussi familiers que des chats domestiques mais avec ce petit air de panthère qui les rendent extraordinaires. L'une des plus belles choses au monde pour Guillaume...

On enchaîne directement par une sortie en barque. Au programe : un anaconda (seulement 1m50 mais déjà bien musculeux!) des bébés anacondas qui font peur a Virginie, plein de caimans (des bébés de 15cm a des gros individus de près de 2 m) que l'on peut approcher de près, des Jacanas (sorte de poules d'eau qui possède d'immenses orteils lui permettant de marcher sur la végétation aquatique flottante)...et une ambiance incroyable. Les scènes de vie sauvage, entre les familles de Capibaras, les cerfs qui paissent et les caimans qui se dorent au soleil, sont magnifiques.

Pas de temps à perdre puisque demain on repart : dès la nuit tombée on part en excursion pour observer la faune nocturne. On devait le faire en barque puis a pieds mais finalement on se contentera d'une excursion en camion...Il n'empêche qu'on voit deux espèces de tatous, des viscaches de plaine et quelques oiseaux nocturnes. On rentre tard après s'en être vraiment mis plein la vue en une seule journée!

Le deuxième jour Guillaume refait la même balade que la veille et redécouvre sensiblement les mêmes beautés...sans s'en lasser! Finalement on part avec un autre 4x4 pour Posada d'oú on attrappe un bus qui nous conduit a Puerto Iguazu.

On ne savait pas trop á quoi s'attendre au cours de ce petit arrêt dans cette réserve, et on n'a vraiment pas été décus! Pas excessivement touristique (surtout en cette saison) et une nature exhubérante, un très joli coin à recommander!

Karumbe

Apres une journee de transport (bateau et bus), nous voila a la coronilla a 20 km de la frontiere bresilienne. C'est un petit village d´Uruguay de bord de mer, ou l'association Karumbe a pris ses quartiers.

Karumbe c'est quoi ?
C'est une association qui protege la biodiversité des cotes uruguayennes via la protection des tortues marines. Sur ces cotes on y trouve principalement des jeunes tortues vertes qui viennent s'alimenter. Le problème est que les pauvres bêtes avalent autant de déchêts que d'algues. Du coup l'asso recupère régulièrement des tortues echouées sur la plage en vue de les soigner et, avec un peu de chance, de les relacher dans leur milieu. En plus de cela, un post-doctorant fait une étude sur les populations de tortues en Uruguay.

Ce que l'on y a fait :
Les benevoles touchent a pleins d'activité différentes, et c'est une démarche qui nous a beaucoup plus :

-Rehabilitation des tortues blessées = On se prend pour des infirmiers en les transfusant, les nourrissant par l'anus (!), en changeant l'eau de leurs piscines...On en prend bien soin en espérant que les saloperies qu'elles ont ingurgitées se resorberont.

-Necropsie = Malheureusement malgré tous nos efforts, plus de 90% des tortues ne reverront jamais leur océan...Histoire de ne pas être mortes pour rien, on leur ouvre la bidoche pour connaitre la raison de leur mort...en tripatouillant leurs intestins on se rend compte que c'est une poubelle a part entiere ! Ca nous permet d'ouvrir les yeux et on ne regardera plus les plastiques qui trainent au sol de la même manière.

- Observation et comptage de tortue : ca consiste a dire "tortuga" chaque fois qu'on voit une tête sortir de l'eau, depuis notre mirador d'observation, et de faire une estimation du nombre de tortues vues sur une periode de 3 heures. Ces données seront traitées statistiquement pour optenir une estimation du nombre de tortues qui viennent s'alimenter sur les sites d'observation.

- Capture et bagage : on capture des tortues directement dans l'eau a l'aide d'un fillet. On les mesure, les identifie, leur preleve un echantillon d'ADN et on les bague...le meilleur c'est a la fin : chaqu'un a sa tortue et une course s'organise. La première et la dernière a disparaitre dans l'eau paient leur coup a boire !

- Il y a aussi des sessions de surveillance sur la plage (de 5km a 20km de balade sur la plage). Les animaux echoués sont identifiés et localisés...si des tortues sont encore vivantes, elles sont ramenées au centre. Cette année plus de 80 tortues ont été soignées au centre, c'est beaucoup plus que les autres années : ça n'augure rien de bon !

- Dernière activité, l'éducation a l'environnement. Un festival est organisé avec les écoles des villages alentours et des visites du centre aussi.


La vie en communauté a Karumbe

Nous étions une grosse vingtaine de personnes, bénévoles de tous pays et permanents. Le quotidien été agréable avec des echanges fructueux, des fiestas regulières (pour ceux qui connaissent : le festival des cerises 2 a rattrapé Virginie lors d'une soirée d'anniversaire !). Merci a Nico, Molly et Mik, les trois français et demi avec lesquels on a passé le plus de temps...et avec lesquels on a preparé des crêpes pour vingt personnes.


Après dix jours passés au centre de Karumbe, nous reprenons notre sac a dos en direction de l'Argentine pour la reserve de l'Esteros del Ibera.


Buenos Aires

Nous voila dans l'immense capitale Argentine. Dans ce pays, 1 habitant sur 3 habite ici. Et nous, on se retrouve au milieu de tout ce monde. Guillaume abandonne vite la gestion du séjour a Virginie qui est toute contente de retrouver cette ville oú elle y a déjà passée 5 mois...il y a 5 ans de cela.

La chaleur et l´humidité nous scotchera litteralement au sol et on ne s´attardera pas trop pour trouver un hotel. Mais quel hotel !!! Mi-hotel de passe, mi-habitat precaire, on y trouvera une petite chambre très economique non loin des toilettes, ou Virginie demandera a Guillaume de l´accompagner a chaque fois qu´elle en aura besoin. Les regards un peu suspects des hommes ne la rassurent qu´a moitié !

Pour ne pas trop effrayer Guillaume, Virginie lui propose de commancer par la visite de la reserve naturelle de Puerto Madero, ou les oiseaux en abondance le tranquiliseront pour trois prochains jours.

Le lendemain, nous changerons de quartier pour partager la chambre de Guillermo (rencontre sur coushsurfing) avec 3 autres personnes (deux colombiennes et un americain)...le tout dans la grande maison de ses parents qui n´ont l´air d´être qu'a moitie au courant de ce qu'il se passe dans la chambre de leur fils ! L'ambiance y est agreable, bonne premiere experience de coushsufing.

Nous visitons la gande ville de Buenos Aires et ses musees, et avec un brin de nostalgie Virginie emmene Guillaume dans tous les recoins de la ville : "tu vois c'est dans ce resto que je mangeais souvent, c'est ici qu'on y boit la meilleure bière, dans ce jardin j'y allais pour mon jogging, ce marché artisanal je l'ai pillé de nombreuses fois et ce musee je l'adore on y trouve les peintures de Berni...".

Bref, Guillaume dit avoir usé ses semelles jusqu'au sang et Virginie est contente de revivre un bref instant son experience a la capitale. Notre sejour prend fin un peu plus tôt que prévu, on doit rejoindre la Coronilla en Uruguay pour demarrer un volontariat d'une dizaine de jours avec l'association Karumbe.

On retrouvera avec plaisir Mathieu et Sandrine, de retour de leur periple en stop depuis Ushuaia, avant notre départ imminent pour l'Uruguay.

jeudi 7 avril 2011

La remontée fantastique a Bueno Aires

Resumé de l'episode précdent : On a mis presque toute une journée pour faire environ 300km, d'Ushuaia à la frontière argentine, toujours en Terre de Feu.

On se donne encore 10 minutes avant d'abandonner et se préparer a manger.
Le premier coup de chance arrive : un voiture peut prendre notre allemande jusqu'à Porvenir...et dans le même temps, nous donne les trois sandwichs qu'ils ont et qui ne pourront pas passer a la frontière. Et voila notre repas du soir qui nous tombe tout cuit dans les mains! A peine a-t-on finit de manger qu'une camion amenagé avec un jeune couple au volant s'arrête. Francesca, notre italienne toujours positive dit a Virginie, allez on essaie avec eux! Et c'est lá que le miracle s'accomplit : "ok, pas de problème, on allait vous le proposer!"

C'est le début d'un super road movie qui commence. On entre dans leur petit camion, on peut s'asseoir sur le lit et les petites chaises pliantes : le grand luxe ! Nous voila trois a l´arriere du camion en direction de Rio Gallegos, notre premiere etape.
Apres le passage des frontieres, on embarque deux nouveaux compatriotes : un jeune couple de français en sac a dos (Coralie et Nicolas).

On sympatise tres rapidement tous les sept et notre chauffeur nous propose de continuer le voyage avec eux jusqu´a Puerto Madryn (quelque 2000km plus au nord). La destination convient a tout le monde, même si on a encore du mal a y croire. cette longue journee se terminera a 3 heures du mat´ autour d´un barbeuc.

Les 3 jours qui se succederont nous ameneront jusqu´a Viedma, ou nous prendrons un bus pour achever les 1000 petits kilometres qui nous separent encore de Buenos Aires.

3 journees un peu folles en tres bonne compagnie : style voyage organisé, improvisé et privé (arrêts aux plages, camping nature, arrêts photos animalieres, jeux de dés a l´arriere du camion et barbeuc´ tous les soirs !). On remercie encore Adrian et Melina pour cette virée incroyable sur la ruta 3.


Apres une nuit et une demi-journee de bus, on arrivera a Buenos Aires, ou l´ambiance chaude et humide nous clouera au sol en revenant d´Ushuaia.


P.S : on se rendra compte de l´incroyable chance qu´on a eu en confrontant le parcours en stop sur le meme trajet de Sandrine et Mathieu (http://unpetittourenameriques.en-escale.com/argentine_p8152.html)

Tierra del Fuego

Apres quasi 8 jours aux Torres del Paine, nous voila de retour a la civilisation de Puerto Natales...ses chambres au sec et sa laverie (nos vêtements en avaient vraiment besoin!). Maintenant qu'on est tout beau tout propre, on peut continuer vers le sud : Voyage en stop rapide et efficace jusqu'a Punta Arenas ou nous trouvons un petit hotel sympa et pas cher (Le Blue Hotel). On fait un petit tour dans le centre ville, ce qui nous mène jusqu'au bord du détroit de Magellan...derrière c'est la Terre de Feu qui nous appelle.

Le lendemain on part avant l'aube pour gagner l'embarcadère qui va nous conduire a Porvenir, petite ville peu touristique située en Terre de Feu et rapidement accessible depuis Punta Arenas. La traversée dure 1 grosse heure et demie. La traversée du Détroit de Magellan nous fait vibrer, surtout vers la fin : des dauphins austraux viennent jouer avec le bateau jusque dans le port. On peut dire qu'ils savent accueillir dans ce pays!
Nous voila donc dans la petite ville de Porvenir, point de départ pour découvrir la Tierra del Fuego. Avant toute chose : manger! On trouve un petit resto qui nous propose une soupe de fruit de mers (Casuela de Mariscos) delicieuse, avec plein de coquillages qu'on avait pas encore eu l'occasion de gouter...un régal! On est dorénavant prêt à affronter le stop a la sortie de la ville. On a decide de visiter l'île par ce moyen de locomotion, pour se laisser porter un peu par l'imprévu. Et pour ca on a été gâté! On commence à tendre le pouce vers midi. Deux autres "mochileros" finlandais nous ont précédé...il faudra attendre que quelqu'un les prennent d'abord! On s'installe donc sur la route et on attend...
5 heures plus tard, alors qu'on n'a pas vu passer une voiture susceptible de nous prendre, Virginie a la bonne idée de se renseigner a l'office de tourisme : y'a un bus qui part dans 15 minutes! On l'attrappe de justesse en compagnie de nos deux finlandais et on part pour une petite ville à deux heures de route au nord de l'île. Les paysages de pampas défilent devant nous jusqu'au petit village de Sombrero et on en profite pour discuter avec les locaux : on a du mal a se comprendre mais on rigole bien ! On trouve une petite pension pour tous les deux et on s'ecroule devant le premier film débile venu (La télé a ses avantages!).

Le lendemain on a le choix entre repartir sur le continent direction Buenos Aires ou de rejoindre plus au sud Ushaia. On decide de ne pas abandonner la terre de feu si vite et on se remet en stop pour descendre : direction Ushuaia (difficile d´y echapper !). Une petite camionnette de travailleurs nous amènent jusqu'à la frontière chilienne. Puis des camions nous conduisent jusqu'à la frontière argentine (15 km plus loin!). Là, l'attente s'eternise dangereusement jusqu'à ce que un couple très affable nous amène à Rio Grande. Ville pas très attirante, on se remet en route ! Un gars et son fils nous emmènent à la petite ville de Tolhuin qui a l'air sympa. Le paysage change : on quitte la pampa pour des forêts de Nirre (hêtre austral) et des lacs. On hésite à s'arrêter là mais on est plus si loin d'Ushuaia, et apres tout on n'est que des touristes : on décide de continuer! On a de la chance car c'est un jeune homme adorable qui nous prend avec lui, nous parle de la région, s'arrête a un joli point de vue et nous conduit jusque dans le centre de la celebrissime Ushuaia.

Les jours qui suivent alterneront entre repos (Virginie se refait une bonne pharyngite), visite du centre touristique, grosses bouffes qui font plaisirs avec Mathieu et Sandrine qui nous ont rejoint et Claire et Pilou qui arrivent d'Asie. Une petite balade quand même le long de la côte et du canal de Beagle pour avoir une vue sur la ville et les montagnes enneigées qui ont les pieds dans l'eau. La région est vraiment jolie et on comprend pourquoi une celèbre émission de télé et une marque de shampoing aient choisi Ushuaia comme nom...(On ne peut pas toujours avoir des pensées belles et profondes en tête!)


Mais la farniente n'a qu'un temps et les horizons nouveaux nous appellent : On se remet en route et nous voila le pouce tendu a la sortie de la ville pour notre plus gros défi en matière d'auto-stop : remonter le plus loin possible jusqu'à Buenos Aires...

Après une petite heure un gars nous prend en compagnie d'une sympathique allemande jusqu'à Tolhuin. Nous revoila au même endroit que quelques jours auparavant, mais de l'autre coté de la route. On va se mettre un peu plus loin et notre allemande va demander a la station service. une demi heure plus tard, un pick-up s'arrête avec notre amie à l'arrière : "montez!" Et on se retrouve a trois a l'arriere de la bagnole, cheveux aux vents, pendant une grosse heure, jusqu'a Rio Grande. On prend un taxi pour aller a la sortie de la ville et on recommence à arrêter les voitures. Ca dure suffisamment longtemps pour qu'on commence à se poser des questions du genre "Est-ce que je crois vraiment au genre humain?" ou "Est-ce qu'on devient forcément egoiste quand on est au volant d'une voiture?". En plus on est quatre maintenant au bord de la route : une fille genre "bimbo" egarée est arrivée... Coup de chance, un chauffeur de mini-van privé a pitié de nous et nous prend tous les quatre. On se rend compte que la "bimbo" est une italienne qui voyage à la roots depuis 10 mois à travers toute l'Amérique latine...et qui arrive a rester propre sur elle...et maquillée! Notre chauffeur nous dépose tous a 15 km de la frontière. Nous deux on se met en marche en se disant qu'on pourra arriver au poste de frontière vers 22h...Eh oui il est déjà 17h et on n'a fait que 300 bornes. Les 3000km jusqu'à Buenos Aires nous paraissent délicat à atteindre! Mais un autre coup de bol se produit : un camion de travailleurs s'arrête et nous prend successivement, notre allemande, notre italienne et nous. Et nous voila rendu a la frontière. Ce n'est pas énorme mais c'est déjà pas mal et surtout, il y a une petite salle où on peut passer la nuit!
On continue quand même à essayer d'arrêter les voitures sans trop y croire : la nuit va plus trop tarder à tomber et la prochaine ville est a plus de 300km dont 200 sur du gravier...

(La suite dans le prochain episode intitulé "La remontée fantastique jusqu'à Buenos Aires")

mercredi 6 avril 2011

Sylvain en solo

Changeons un peu de protagoniste : maintenant c'est Sylvain qui parle, histoire de donner un autre point de vue. Il nous a quitté El Calafate : lorsque nous sommes parti aux Fitz Roy, il est retourné vers les montagnes du nord au-dessus de Bariloche, pour vivre son voyage á lui...et taquinner quelques truites.


"Après vous avoir quitté et grâce à une organisation aux oignons (je me suis épaté tout seul), je suis arrivé à destination plus tôt que prévu (Youpi !), pour poser mon campement au bord de la Chimehuin (Re Youpi !). Je ne voulais pas prendre de voiture pour que ce soit vraiment l'aventure. Mais ça m'a gavé au bout d'un jour, je suis tombé sur la Sorgue : des baigneurs, des kayaks (bon OK, j’exagère un peu), et pas trop moyen de bouger... J'ai déchanté ! "Enfin quoi ?!??!!! C’est pas ça la Patagonie !"

Donc je suis parti en bus chercher une voiture. Pas trop cher en plus… mais pourrie. Et j'ai découvert des coins reculés que je n’aurais jamais pu voir sans ma petite auto. Mention spéciale à la Boca Del Chimehuin (pour les truites, l’eau incroyablement translucide à dominante turquoise, et parce que… c’est beau), au Rio Malléo dans la zone mapuche (Pour les mapuches et les paysages vraiment grandioses), et « Yellow Bridge » (pour LE souvenir de pêche et les pehuéns)…. Tout ça avec en toile de fond l’imposant volcan Lanin que l’on peut apercevoir de quasi partout. C'était des trucs de fous. Sur la Malléo j'avançais en voiture et je n'arrivais pas à m'arrêter tellement c'était fantastique (pas su le rendre en photo... un peu déçu). Je me disais que même si je n'attrapais aucun poisson, ça m’était égal, car j'étais déja trop bien là-bas sans même avoir mis les pieds dans l'eau. En plus : personnes à part quelques rares pêcheurs... Et encore, pas de partout. Ca donnait vraiment l’impression d’être un explorateur. J’en étais loin bien sûr, mais je n’avais jamais ressenti ça à ce point. En plus, en vadrouillant à 15km/h au max dans des endroits incroyables (je ne pouvais pas aller plus vite avec ma voiture défoncée (qu’elle m’a fait peur !) sur des routes défoncées), c'était encore plus l'aventure et j'étais trop heureux avec ma petite voiture (ca a été une très bonne surprise). Pour couronner le tout j'ai fait des poissons de 50cm en sèche en pleine journée (pas tous les jours quand même) en profitant d’un temps magnifique, d’aigles, de cormorans, de chevaux, de moutons, de chèvres, de martins pêcheurs poulets, et de caracaras pigeons (à ça près qu’un pigeon ça fait moins de bruit, et ça nous laisse dormir le matin)... le top du top. Là j’y étais en Patagonie !

Enfin les Argentins sont tops. Hormis le fait qu’ils font de la viande de rêve dont j’ai profité quasi tous les soirs, ils sont vraiment charmants. Tu ne parles pas espagnole et eux pas anglais, mais c'est pas grave, ils discutent quand même. La 1ère fois c’était vraiment troublant : je me suis demandé si le type était fou. Au final c'était moi le fou, parce que le pire c'est que ça marche : on finit par se comprendre.
Au final j'ai eu 2/3 rencontres sympas avec des gens vraiment attachants. Je pense aux locaux, mais aussi à un groupe d’alpiniste, et surtout à 1 gars qui emmenait sa maman en vacances... des gens gentils, mais gentils... Et j'aime trop les gentils... (Par contre, je ne peux pas m'empêcher de le dire, mais j'ai un petit bémol pour... les français ! Enfin "certains français" parce qu'évidemment tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier. Mais les moins sympas et ceux qui manquent le plus d'humilité, c'était toujours nos compatriotes... Et ça m'a fait un peu de la peine).

Bref, c'était super chouette... J'étais aux anges tous les jours sauf 1 très morose à cogiter sur des conneries (mais c'est aussi ce que j’étais allé chercher là-bas). Je me suis régalé tout seul avec ma petite tente et ma petite voiture. Qu'un regret : Ne plus avoir la force de changer de camping pour aller poser ma tente chez les mapuches... Tout seul j'étais vraiment fatigué sans mes cuisiniers, et le "confort" de Junin était appréciable le soir quand je rentrais tard et que j'avais la fainéantise de préparer à manger...

Enfin, c'est aussi grâce à vous que j'ai vécu cette semaine là, alors je vous remercie encore. Continuez bien votre trip, et continuez à nous faire rêver. Parce que vous faites envie à un paquet de monde, et de mon côté c’est encore pire depuis que je vous ai croisé là-bas… Torres del Paine, Terra Del Fuego, et surtout « le temps ». Le temps d’être là-bas et de le laisser filer pour profiter vraiment des paysages et des rencontres. Vous devez peut-être compter votre argent tous les jours, mais votre luxe c’est ce temps là, la seule chose qui vous permette une vraie immersion dans ces pays. Alors continuez à savourer pour nous. "

vendredi 1 avril 2011

On bouge tout le temps!

Desole de ne pas vous donner de nouvelles plus regulierement, mais trop de choses a vivre et pas assez de temps sur Internet...en même temps c'est plutôt bon signe, c'est qu'on ne s'ennuie pas!

On part pour le Bresil, et demain on sera a Belem a l'embouchure de l'Amazone pour notre derniere et longue etape sur le cours du fleuve.

On tachera de vous decrire nos dernieres peregrinations prochainement.