Andante

Definition française : Adv. Selon un tempo modéré
Définition espagnole : Adj. Errant

lundi 25 octobre 2010

Trek de 3 jours : vallee d’Akilpo et vallee d’Ishinca

Petite trouille de dernière minute : on nous apprend que la balade qu’on s’apprête à faire ne peut se faire avec des mules…or l’agence nous l’a vendu avec des mules…et on a déjà tout paye…et on n’a aucun reçu…Mais on se rassure vite le matin du départ lorsque notre guide nous explique que le muletier fera le tour de la vallee pendant que nous, nous passerons le col a plus de 5000m. Aucun souci donc et nous voila partis en compagnie de deux allemands, Tim et Mike, notre guide Julio et le muletier Armando. La bonne surprise, c’est qu’il fait grand beau…après deux jours de pluie, on n’y croyait pas ! On commence par un peu de culture, par la visite d’un site archéologique de la civilisation Chavin, pendant qu’Armando charge les mules. La première partie se passe dans une foret très particulière composée de Quenoale, une espèce d’arbre ne poussant qu’à partir de 3000m. Outre leurs formes biscornues et leur écorce orange qui se détache en fine feuille de papier, c’est une espèce protégée, largement menacée par les coupes et les incendies volontaires (si on brule la foret, ca fait de la fumée qui se transforme logiquement en nuage et donne de la pluie…les pratiques ancestrales ont encore court dans les campagnes). Apres un peu plus de 4 h de marche nous nous arrêtons dans une vaste prairie. C’est un peu plus tôt que prévu car la pluie commence à tomber. Evidemment une fois les tentes montées le soleil refait son apparition…Pas grave ca laisse l’après-midi a Guillaume pour explorer les environs et a Virginie de se reposer de son mal de ventre qui a commence des le matin. Le soir, pendant le très bon repas prépare par Armando et Julio, on a eu la chance d’observer un renard andin…vachement plus balèze que le notre !
Le lendemain on se lance pour la grosse journée. La première heure nous mène a un deuxième plateau (ou nous aurions du dormir la première nuit), puis c’est la montée a la lagune Akilpo. On souffle un peu (Virginie souffle un peu plus…) mais les paysages grandioses nous distraient suffisamment pour avaler les dénivèles sans broncher. Et arrives a la lagune on découvre un panorama somptueux de sommets enneiges , de glaciers immaculés qui dominent la lagune couleur menthe glaciale…Pause bien méritée avant de se lancer dans la dernière montée jusqu’au col. Guillaume en profite pour se faire chasser par des mouettes (des mouettes ici ??!!, n’importe quoi !). Allez, plus que 500m (de dénivèles), dans l’herbe, la rocaille et la neige ! Et enfin le col, à 5000m, est la… Et la vue aussi ! On domine la vallee d’Ishinca et on se retrouve environnes de montagnes toutes plus impressionnantes les unes que les autres. On profite un peu de cet instant, c’est pas tous les jours qu’on a une telle vue a une telle altitude ! Mais il va falloir redescendre. Un peu raide au début, dans la neige et la boue. Mais très rapidement on rejoint le campement, heureusement parce que Tim n’a pas très bien supporte l’altitude. Armando a déjà monte les tentes et mis l’eau à bouillir pour un bon petite infusion de feuilles de coca. Guillaume voit ses premières viscaches (une bestiole mi –lapin et mi-écureuil qui remplacent nos marmottes) et il est content (ca fait deux jours qu’il scrute les rocailles pour en voir)!
Le troisième et dernier jour on se contente d’une redescente de 4 heures dans la vallee en croisant les mêmes milieux qu’a la montée, dont on a du mal à se lasser. Armando n’aurait pas du dire a Guillaume qu’il y a des pumas, ce dernier ne quitte presque pas des yeux les falaises. Mais c’est bien Virginie qui aperçoit la première ce canard bizarre qui joue dans le torrent !
On se quitte une fois arrives chez Armando. Et on n’a qu’une seule envie : y retourner !
On recroisera le soir Tim et Mike autour d’une pizza et le lendemain Julio autour d’une excellente bière artisanale a base de feuilles de coca !
Maintenant on songe à l’organisation d’un trek de 7 jours du côte de l’Alpamayo, l’une des plus belles montagnes du monde, toujours dans la Cordillère Blanche.

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