Andante

Definition française : Adv. Selon un tempo modéré
Définition espagnole : Adj. Errant

lundi 20 décembre 2010

Bonnes fetes de fin d'annee a tous!

On part aujourd'hui pour le Salar d'Uyuni ou nous comptons feter Noel (dans notre tente) en plein salar...On devrait terminer en 4*4 jusqu'a San Pedro de Atacama au Chili. Arrivee prevue pour le 1 er de l'an!

BONNES FETES A TOUS NOS LECTEURS!!!!

dimanche 19 décembre 2010

La rive nord du Titicaca a vélo!

Bon ben effectivement, l'idee folle et géniale de Virginie s'est concretisee par l'achat de deux superbes vtt, les moins chers de la boutique (on s'en rendra effectivement vite compte...) et un peu de matos pour les futures pannes...On reste tres mal equipes, sans saccoches laterales, et on se trimbale notre gros sac a dos sur les epaules, en essayant vaguement de le faire reposer un peu sur le porte bagage arriere...desole pour les puristes mais on n'avait pas d'autres alternatives!
Le projet est de longer le lac par la rive nord, vierge de touriste, enfin a l'ecart des sentiers battus! Mais avant ca il faut songer qu'on va passer en Bolivie par une douane tres peu frequentee par les touristes. Du coup on doit obtenir a Puno un droit de sortie anti-date : on est oblige d'etre a la frontiere pour le 13 decembre!

Et on est parti l'apres midi meme pour Juliaca, une grande ville a l'ouest du lac Titicaca. 44 km plus loin les velos ont tenus le coup sans problemes, par contre Guillaume sent les os des fesses pousser...ca commence deja a faire mal!

Le lendemain, reveil difficile pour Virginie qui a attrappe une petite tourista de passage...mais la selle bien dure est aussi efficace que l'Immodium! Aujourd'hui la route est plate et on se fait environ 60 bornes, dont les vingts dernieres avec le vent...de face evidemment! En plus, le pedalier de Virginie commence a se devisser...heureusement qu'un petit monsieur nous pretera une pince pour resserer tout ca. On arrive donc creves a Huancane et on se demande comment on va reussir a etre a la date prevue a la frontiere! En plus on a eu du mal a trouver un "hotel", d'autant que des amoureux nous ont empecher de dormir (les murs sont fins!)...

Troisieme jour, Guillaume a eu beau pedaler, il s'est egalement fait rattrapper par la tourista. Il pense que c'est le resto vegetarien de Juliaca...ca ne peut pas etre les bouis-bouis douteux oú on mange quotidiennement! On a bien pedale malgre tout, surtout que la route est goudronner depuis peu, bonne surprise! En tout cas les paysages du bord du lac, que nous decouvrons enfin, sont somptueux et dés que la route descend on en profite pleinement (quand ca monte c'est plus dur avec la tete dans le guidon). On depasse Moho et on arrive a Conima, plein de kiolmetre plus loin. Ca doit nous faire pres de 70 bornes cette histoire (on avait prevu de le faire en deux etapes), et l'arrivee au village fait du bien! On trouve sans difficulte une petite "Hospedaje" au-dessus de l'epicerie de la Plaza de Armas...avec vue sur le lac s'il vous plait! Nos intestins commencent a se calmer, ouf...mais on n'a quand meme pas envie de boire de biere!

Quatrieme jour, on a cherche a se rendre sur l'ile de Soto (une idee du livre de Sandrine Payan et Vincent Geus) mais l'hospitalite a peut etre un peu change et les tarifs prohibitifs nous ont vite refroidit. Du coup au lieu de passer une journee de farniente nous enfourchons a nouveau nos velos pour la prochaine et derniere ville peruvienne de notre periple : Tilali. Les vingt petits kilometres s'avalent tout seuls avec toujours de superbes vues sur le lac Titicaca. Juste avant d'arriver nous observons pleins de piafs ainsi que des cochons d'Inde sauvages...tres sympa!
Par chance nous arrivons le jour de l'anniversaire de la ville : bonne ambiance! Et apres avoir attendu 3 heures devant l'hospedaje, le temps que l'aubergiste revienne de la fête, on decide de s'acheter notre derniere biere peruvienne. Traquenard! On se fait inviter a boire de nommmmbreuses bieres par un groupe d'instits. Discussions tres interessante et instructives, danses et chansons dans la petite boutique jusqu'a 2 heures du mat'...

Reveil difficile pour cette 5eme journee!...D'autant qu'il pleut tres fort dehors et que le velo sous la flotte et sur un chemin boueux c'est pas genial. On se recouche. Au deuxieme leve le temps s'est un peu ameliore, c'est reparti! Le passage de frontiere est du genre tres cool : le douanier nous demande en rigolant si on trimballe des gens dans nos gros sacs a dos et le policier ne verifie même pas nos identites. Apres une grosse montee (a cote des velos) nous entrons en velo en Bolivie! Premiers paysages magnifiques sur le Titicaca, ca promet de belles choses! On redescend sur 20 bornes jusqu'a notre premiere ville bolivienne, Puerto Acosta. Les policiers seront tout aussi cool (c'est Virginie qui doit nous enregistrer sur un papier volant...).

6eme journee : Une des plus longue (on sait pas combien de km : y'a plus de bornes!). De puerto Acosta a Escoma la route n'est pas asphaltee mais ca passe bien et reste tres agreable. A Escoma Guillaume s'achete enfin un superbe chapeau et Virginie en profite pour resserer la pedale qui menace de s'echapper toutes les 5 minutes. On retrouve une bonne route goudronnee et relativement plate qui nous conduit a un prochain village. On decide de poursuivre jusqu'a Ancoraimes mais la route est tres pentue et la presence incessante de chien en bord de route la rend tres desagreable. La plupart sont gentils mais parfois y'en a un qui veut gouter nos mollets. La recompense se trouve tout en haut de la montee : Un panorama sur le Lac ET la Cordillere royale : montagnes enneigees et eaux turquoises, le pied! Plus qu'une super descente jusqu'au village et nous voila enfin arrives...ca nous fait bien 70 bornes cette histoire!

7 eme et derniere journee : aujourd'hui c'est que du plat mais avec le vent dans la figure c'est dur! le traffic commence a s'intensifier et arrives a la premiere grande ville on decide de prendre un collectivo pour la capitale La Paz. Apres de nombreuses negociations on arrive a faire accepter nos velos sur le toit et c'est la fin de ce premier periple en velo!
Le collectivo nous laissera sur la partie haute de l'immense ville et il nous reste 10 bornes de descente sur la rocade pour atteindre le centre, memorable!

Maintenant c'est repos! 5 jours a La Paz et c'est reparti pour le Salar d'Uyuni...en velo!

mercredi 8 décembre 2010

Rando en velo ?

Virginie, qui a toujours de tres bonnes idees, a propose d'acheter des velos pour decouvrir la partie peu touristique du lac Titicaca (rive nord), pedaler en direction du Salar d'Uyuni et faire ainsi notre entree en Bolivie a velo.
Demain, on achete deux VTT (bon marche), des portes bagages et c'est parti pour l'aventure ! On se maudit a l'avance, mais on est tres content.

On verra bien...

Trek de 8 jours du Choquequirao au Machu Pichu

Une fois n'est pas coutume, on va essayer de faire court.

Nous sommes donc parti de Cusco pour Cachora (une demi-journee de transports et de marchandage avec les taxis qui nous prennent toujours pour des pigeons !).
Nous demarrons donc notre rando depuis Cachora, petit village perdu dans la cordillere. Les faineants que nous sommes accepterons de faire les 6 premiers kilometres en voiture. Pour notre defense on avait des sacs enormes en autonomie de 5 jours et les sorites de village ne sont pas toujours passionnantes.
Nous voici au kilometre 6, dans un brouillard a couper au couteau, mais c'est pas grave les nuages se sont rapidement dissipes. Pour la premiere journee, apres avoir passe un col, on descendra au rio Apurimac, soit 1 500 m plus bas. Que de la descente, mais grosse chaleur humide, on a transpire comme des boeufs. Pas de bol, c'est pas fini, il nous reste 500 m de montee pour arriver au camping vise. Grosse journee, Guillaume a failli vomir dans la montee, que du bonheur. A noter que les chemin ne sont pas comme chez nous : c'est entre du chemin de rando et de l'escalade (on plaisante, mais c'etait vraiment tres raide !). Le pire c'est que la montee qui nous attendra le lendemain nous est raccontee comme etant encore plus raide. Le pire du pire, c'est qu'on decouvre arrives au camping, qu'il y a de quoi manger tout au long du parcours et qu'on s'est charge pour rien !

Le Lendemain, on attaque la deuxieme partie de la montee qui effectivement est encore plus epuisante que la premiere partie. 1 000 plus haut, nous arrivons a l'entree du Parc de Choquequirao (37 soles) epuises (surtout Guillaume qui supporte mal son gros sac et qui a failli vomir une deuxieme fois !) mais heureux de decouvrir les premieres ruines en contre bas. Apres une bonne sieste, on va voir le site. On se retrouvera 2 personnes a sillonner les ruines. Ca nous prend plus de deux heures et on est loin d'avoir tout vu, le site est plus etendu qu'il n'y parait. C'est pas grave, on y retournera le lendemain. A noter que Viginie a fait fuire un cerf sur la place sommitale.

Le troisieme jour, on finit la visite du site, notamment les terrasses ornees de lamas, une des particularite de ce site et que nous voulions a tout prix admirer. Mais le gros de la journee est devant nous, il nous faut montee au col (400 m plus haut) pour redescendre a la riviere plus bas ( plus de 1 000 m plus bas) et pour finir par une montee jusqu'au camping (plus de 1 000 m plus haut). Guillaume finit en rampant... Virginie ne comprend pas pourquoi ! Une journee classique quoi ! On arrivera a point au camping, la pluie s'abattera sur nous une demi-heure plus tard. Petite note sur les campings : ce sont des habitants qui ont ouvert un coin de jardin pour les tentes et qui partagent leur repas, on est loin de la piscine et du karaoke ! Nous continuons a vider nos vivres pour alleger nos sacs et ne profitons pas de la cuisine de notre hote. Nous profiterons d'une petite biere et de la presence tres agreable de Rhuty, la fille de la famille, avec qui nous jouerons toute la soiree (jusqu'a 18h).

Le quatrieme jour, on grimpe encore 1 000 m pour changer et arriverons, via un chemin Inca, au col sous les nuages (la vue parait splendide de la haut, on devine par moment des montagnes enneigees). On redescend au premier petit village du parcours, Yanama, ou nous profiterons encore une fois de l'hospitalite d'une famille. Cette fois-ci nous prendrons nos repas avec eux : mouton et pomme de terre du jardin pour le diner et abats de moutons et pomme de terre pour le petit dejeuner du lendemain (Miam !). On a bien aime l'ambiance des repas dans la maison, avec les cochons d'inde qui nous courraient dans les pattes ! Yanama est un village sans route et sans electricite, le ravitaillement se fait a dos de mules (d'ailleurs les habitants nous ont demande si chez nous en France ca se faisait aussi), mais pour plus tres longtemps : un projet de route devrait voir le jour ces prochaines annees.

Le cinquieme jour, nous rejoignons Totora en passant le col le plus haut du trek ( quasi 4 700 m d'altitudes) avec un vrai temps de haute montagne : pluie, vent, froid et brouillard. Cette fois-ci c'est Guillaume qui a la peche et Virginie est crevee. Faut croire qu'il supporte mieux l'altitude qu'elle et que moins y a d'oxygene et plus c'est facile pour lui. La majeur partie de la rando s'est faite sur un chemin Inca. Les paysages etaient encore sans doute sublimes depuis le col, mais on en a rien vue. Heureusement, depuis Huaraz on a finit par developper une grande imagination sur les paysages qui nous entourent ! Le mate de coca offert par la famille qui nous acceuil nous fera le plus grand bien.

Le sixieme jour ne sera pas le plus intense en denivele, mais on a du abattre beaucoup de kilometre, parce qu'on est encore creves en arrivant en fin de journee a Playa (dernier camping avant Aguas Calientes, ville de depart pour le Machu Pichu). On a marche dans la foret humide ce qui nous a permis de voir de nombreux oiseaux, d'orchidees, de pluie et des buisons de sensitives (un espece de mimosa qui referme ses feuilles quand on les touchent). Guillaume s'est beaucoup amuse !

Le septieme jour a ete l'un de nos plus agreable (il fait beau et arrives au col la vue est bien degagee sur le Machu Pichu). La montee, encore une fois 1 000 m plus haut, se fait sur un joli chemin Inca bien restaure. On commence par des cultures de cafeiers et d'avocatiers, on continu dans de jolis milieux varies et Guillaume en profitera pour faire peter le 40D, comme on lui suggere plusieurs fois. Virginie arrivera la premier au col ! Juste apres le col, on a la tres agreable suprise de tomber sur un site Inca qui nous offre une vue inoubliable et peu commune sur le Machu Pichu en contre bas. Mais pour le rejoindre, on se tappe une descende excessivement raide de 900 m qui coutera un genou a Virginie. Les deux cents derniers metres de descente seront interminables et l'arrivee a Hydroelectrica (petite gare qui permet de rejoindre Aguas Calientes) est un soulagement. On envisage de terminer les 10 kilometres restant en train, mais le prix nous refroidis (15 euros pour faire 10 kilometres alors que le prix est de moins d'1 euros pour les locaux ; on est vraiment des vaches a lait !). On trouvera un compromis, Guillaume fera le trajet a pied et sans sac et Virginie qui a de vraies difficultes pour marcher prendra le train avec les gros sacs a dos. L'arrivee a Aguas Calientes est un vrai choc : apres 7 jours en pleine nature se retrouver dans l'une des villes les plus touristiques du monde c'est rude ! On profite quand meme du confort d'un hotel et d'un restaurant, avant de s'ecrouler dans le lit.

Huitieme jour, la montee au Machu Pichu. Leves 4 heure du matin (merci a Sandrine et Mathieu de nous avoir prevenu que le pont n'ouvrait pas avant 5h du matin). Nous partons les derniers de la file et rattrapons une majoritee de personnes (merci a cette semaine d'entrainement). Et apres l'attente de l'ouverture du site, par un concours de circonstance bienvenu nous nous retrouvons les tous premiers a admirer le site. Comme dans les pires (et les plus beaux) cliches, nous contemplons les brumes se dissiper pour nous reveler un site effectivement magique. Nous qui avions peur que cette magie soit absente, nos 8 jours d'efforts sont recompenses : c'est superbe ! Pendant que Virginie decouvre le site sans trop forcer sur son genou, Guillaume grimpe a l'assaut du Wayna Pichu, double tout le monde et profite quelques instants d'un panorama exceptionnel, seul au monde. Le reste de la journee on visitera les ruines et redescendrons sans passer par la "case snack" qui assasine encore une fois les touristes (une honte !).

Dernier jour, on retourne sur Cusco, un long voyage motorise (Guillaume a encore failli vomir, mais pas pour la meme raison) qui nous fera arriver a minuit a notre hotel).

Pour les voyageurs qui liront ce post : partez leger et surtout profitez !